À Lorient (Morbihan), dans la nuit de vendredi à samedi, des individus sont venus aider les policiers alors que les émeutes faisaient rage. L’armée a ouvert une enquête sur cette étrange brigade « anticasseurs ».
Une trentaine d’individus cagoulés sont intervenus dans le centre-ville de Lorient, aux côtés des forces de l’ordre, dans la nuit du vendredi 30 juin au samedi 1er juillet dernier. Leur but était de traquer les émeutiers qui sévissaient depuis la mort de Nahel, un jeune de 17 ans tué par un policier pour avoir refusé d’obtempérer.
« On est fiers de ce qu’on a fait et on recommencera si le besoin se présente »
Lorient, tout comme de nombreuses villes de France, n’a pas été épargnée par la vague de violences urbaines. Ne souhaitant pas que leur ville soit saccagée, une étrange brigade anti-émeutiers, essentiellement composée de militaires d’une vingtaine d’années a réagi à ces débordements. Elle a même procédé à des interpellations sauvages.
Ainsi que l’a indiqué l’un de ces anticasseurs auprès d’Ouest-France, il n’était pas question pour eux de « laisser brûler le pays ». « Finalement, qu’importe qu’on soit ‘mili, pharmaciens ou vendeurs de vélos, l’essentiel, c’est ce qu’on a fait », a-t-il assuré, conscient que cette intervention ait pu « choquer ». « Qui nous sommes ? Je ne peux pas vous le dire. Mais nous sommes du bon côté, nous », a-t-il précisé, mentionnant qu’il y avait « différentes unités » dont « des fusiliers », et « peut-être des commandos », ainsi que des civils. « On est fiers de ce qu’on a fait et on recommencera si le besoin se présente. Quand tu veux tout brûler, tu dois t’attendre à des réponses », a-t-il poursuivi.
« Moi, ils m’ont sauvé la vie »
Au lendemain de cette intervention, le maire de Lorient, Fabrice Loher, s’est exprimé via Facebook, affirmant qu’« aucune milice n’est à l’œuvre aux côtés ou à la place de la police ». Une source policière a confié au Télégramme que cela leur a « rendu service ». Une commerçante, dont le magasin a été pris pour cible par les émeutiers, a de son côté souligné que ces anti-émeutiers lui ont « sauvé la vie ».
Si dans un premier temps ce dimanche, la Forfusco (Forme maritime des fusiliers marins et commandos, basée à Lorient) a déclaré n’avoir « pas eu vent de ce genre d’actions au sein de [ses] jeunes ou moins jeunes », elle a rectifié ses propos ce mardi en déclarant que certains de ses éléments ont pu « avoir participé à ce groupe à titre personnel sans que la hiérarchie n’en ait été informée au préalable », précisant néanmoins qu’« aucune unité n’a été engagée de manière formelle comme informelle ».
Une « enquête de commandement » sur la participation de militaires lors de ces émeutes a donc été ouverte, ainsi que l’a confirmé le ministère des Armées au Télégramme, cette information ayant préalablement été relayée par Mediapart.
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