« C’était une dinguerie », s’est époustouflé Léon Marchand, encore éberlué par son doublé olympique inédit 200 m papillon-200 m brasse signé en moins de deux heures aux Jeux de Paris mercredi, trois jours après son tout premier sacre sur 400 m 4 nages.
« J’ai beaucoup douté. Parce que tout le monde me disait que ce n’était pas possible », a raconté le désormais triple champion olympique, qui doit replonger dès jeudi matin en séries du 200 m 4 nages, la dernière des quatre courses individuelles de son marathon olympique.
Réalisez-vous la performance que vous venez de réaliser ?
Léon Marchand : « Pas du tout ! Déjà, je ne réalise pas le 400 mètres 4 nages du premier jour. Je ne sais pas quoi dire. C’était une dinguerie ! C’était assez fou, déjà, d’avoir la chance d’être en finale des deux courses. Et puis j’ai kiffé ! C’était énorme ! Le 200 m papillon, c’était une rivalité de dingue (avec Kristof Milak, finalement 2e). Je fais vraiment une très belle stratégie de course. J’arrive à rester assez proche du favori et j’arrive à l’avoir vraiment dans les derniers mètres, avec une piscine qui était en feu. C’était assez dingue de vivre ça en tant que nageur français. Je suis trop content. »
Comment avez-vous géré cette première finale de la soirée, la plus délicate ?
« Je savais très bien qu’il avait plus de vitesse que moi. Je savais qu’il allait partir très vite. Je voulais juste rester pas trop loin aux 150 mètres. Après, j’ai envoyé une grosse coulée. J’ai essayé vraiment de faire mon travail sous l’eau. J’ai eu les frissons pendant toute la course. A la fin, j’ai essayé vraiment de ne plus respirer, de toucher le mur le plus rapidement possible. Et après, je vois que je suis premier. C’était une émotion assez dingue. »
Indescriptible !! pic.twitter.com/1UwGTXw1Kr
— Léon (@leon_marchand) July 31, 2024
Rêvez-vous encore d’autre chose après une telle soirée ?
« Ça va commencer à être compliqué ! J’ai réalisé beaucoup de rêves depuis que je suis ici. Faire ce doublé, c’était quelque chose dont je me sentais capable, mais le faire vraiment, en grandeur nature, c’est autre chose. Maintenant, il va falloir que je réalise tout ça, que je profite de chaque moment. Et surtout, que je me reconcentre. Parce que demain (jeudi), il y a le 200 m quatre nages. Il faut que je passe en demi-finales, puis en finale. Ça ne va pas être facile. »
Votre entraîneur Bob Bowman a expliqué avoir douté jusqu’à très récemment de l’opportunité de s’attaquer à un tel doublé. Vous non ?
« Si, bien sûr ! J’ai beaucoup douté. Parce que tout le monde me disait que ce n’était pas possible, donc j’ai beaucoup douté. Surtout après les Championnats de France (en juin). Je me suis dit: +Putain, quand même, ce n’est pas facile+. Après le 400 m quatre nages (son premier titre olympique dimanche soir, ndlr), Bob m’a dit: ‘Bon, allez, on le fait’. Ça m’a fait plaisir, ça m’a donné la confiance qui me manquait, je pense. On a fait un super taf depuis le début. Mais c’est vrai qu’on a toujours eu des doutes sur ma capacité à le faire. »
Deux Marseillaise en à peine plus d’une heure, racontez-nous…
« C’est un truc de dingue. La première, malheureusement, je n’ai pas pu profiter au maximum. Parce qu’il ne fallait pas que je perde trop d’énergie. Mais c’était un truc de fou, parce que le public, à chaque fois, est présent. J’ai partagé des moments incroyables avec eux. »
Propos recueillis en zone mixte.
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