L’entreprise qui montait l’échafaudage autour de la flèche de Notre-Dame de Paris a reconnu et « regretté » mercredi que certains de ses ouvriers se soient « affranchis » d’une interdiction de fumer sur ce chantier mais a « exclu » tout lien avec l’incendie de la cathédrale.
« Effectivement, il y a des compagnons qui de temps en temps se sont affranchis de cette interdiction et on le regrette », a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’entreprise Le Bras Frères, Marc Eskenazi, assurant toutefois qu’« en aucun cas, un mégot mal éteint peut être à l’origine de l’incendie de Notre-Dame de Paris ». Ces « compagnons ont reconnu devant les policiers qu’effectivement, il leur arrivait de fumer », a-t-il précisé. Le porte-parole réagissait à un article de l’hebdomadaire satirique français Le Canard enchaîné paru mercredi, affirmant que les enquêteurs avaient retrouvé sept mégots sur le site.
« Il y avait effectivement une interdiction de fumer sur l’échafaudage », a poursuivi Marc Eskenazi. Mais si « cette interdiction était plus ou moins respectée », c’est qu’il était « un peu compliqué de descendre parce que ça prend du temps ». Pour autant, il est « hors de question » que cette négligence soit à l’origine de l’incendie, a-t-il insisté, faisant valoir que « si n’importe qui a déjà essayé d’allumer un feu de cheminée, ce n’est pas en mettant un mégot sur une bûche en chêne qu’il va se passer grand chose ».
Évoquant par ailleurs la piste d’un feu provoqué par les moteurs électriques des ascenseurs de l’échafaudage, Marc Eskenazi a assuré que ces moteurs « ne posaient aucun problème ». « De toute façon, ils sont loin de la flèche alors que ce qui est établi c’est que l’incendie a démarré à l’intérieur de l’édifice », a-t-il fait valoir. « En aucun cas, ils (ne) peuvent être responsables de l’incendie, » a-t-il enchaîné.
La cathédrale a été ravagée par un terrible incendie le 15 avril au soir. En 2017, douze millions de touristes ont visité ce chef-d’oeuvre de l’architecture gothique qui faisait l’objet d’importants travaux depuis plusieurs mois. L’origine accidentelle (court-circuit notamment) de l’incendie est privilégiée. Mais la cause pour l’instant n’est pas éclaircie et les débris calcinés vont être passés au peigne fin, à la recherche du moindre indice.
D.C avec AFP
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