Un photographe a capturé le moment émouvant pendant lequel une femelle orang-outan au grand cœur a offert son aide à un garde qui éliminait des serpents dans une rivière de forêt.
Cette photo, qui fait réfléchir, incite les gens à considérer la beauté de ces grands singes menacés et à notre responsabilité en tant qu’humains de protéger leur espèce.
Pour Anil Prabhakar, la photographie est une passion. « J’aime saisir de beaux moments de la vie des animaux sauvages sans les déranger ni perturber leur habitat naturel », a-t-il expliqué au journal Epoch Times.
En septembre 2019, Anil a eu l’occasion de capturer un moment intime lors d’un safari dans la zone forestière protégée de la Borneo Orangutan Survival Foundation (BOSF) en Indonésie.
Le rôle principal des gardiens de la faune, association à but non lucratif, a expliqué Anil, est de nettoyer la rivière et de signaler la présence de tout serpent venimeux ou prédateur. Ceux qui sont trouvés sont soit tués, soit déplacés en toute sécurité, les serpents étant la plus grande menace pour la survie des orangs-outans dans leur habitat.
Lors d’une randonnée, Anil a remarqué qu’un garde avait plongé dans l’eau boueuse pour effectuer son travail de maintenance. Alors que le photographe observait, une femelle orang-outan s’est approchée de la rive pour observer le garde en train de capturer des serpents et de ramasser des déchets de surface. Anil en a profité pour faire quelques clichés.
À un certain moment, le garde semblait s’être enlisé dans la boue. « Il peinait à lever ses jambes et à avancer. » C’est alors que l’orang-outan, qui était tranquillement jusque-là restée spectatrice, se leva, s’approcha et tendit une de ses mains vers le garde.
Une interaction silencieuse s’est alors engagée pendant quelques minutes au bout desquelles, ne trouvant pas de réponse à sa main tendue, l’orang-outan s’éloigna. Anil fut déçu que le garde n’ait pas accepté la main de l’orang-outan.
« J’ai été vraiment étonné par ce geste inattendu et gentil de l’orang-outan », se souvient Anil. « L’ironie est que nous, les êtres humains, nous détruisons leur habitat, et pourtant ils nous tendent encore une main secourable. »
Anil a eu l’occasion de parler au garde après sa sortie de la rivière. Il a expliqué qu’il n’avait pas pris la main de l’orang-outan parce qu’elle était « toujours sauvage », ce qui rendait ses réactions imprévisibles.
Anil a partagé la photo émouvante de l’orang-outan et de sa main tendue sur Instagram en janvier 2020, avec la légende « Let me help you ? » (accepteriez-vous mon aide ?) Elle a été appréciée par des milliers de personnes et a rapidement circulé dans les médias d’information et les médias sociaux.
Le 24 juin, Anil a été invité à présenter un tirage de cette photo désormais célèbre au Dr Ishak, co-fondateur de la BOSF. « C’est l’un des plus beaux moments de ma vie », s’est exclamé Anil.
La forêt de conservation du BOSF est un espace de réhabilitation pour les orangs-outans sauvés des feux de déforestation, des braconniers et de la perte d’habitat depuis 1991. Une fois traités et jugés aptes à être relâchés, les membres de cette espèce gravement menacée sont réintroduits dans la forêt tropicale humide de Bornéo.
Au moment où nous écrivons ces lignes, la fondation s’occupe de 650 orangs-outans. Il ne reste que 104 700 orangs outans de Bornéo à l’état sauvage.
Anil pense que nous devrions considérer le geste étonnant de l’orang-outan comme un rappel de notre égoïsme, mais aussi de ce qui différencie les êtres humains des animaux : « Le pouvoir de raisonnement et la vertu inhérente appelée ‘humanité' », a expliqué le photographe au journal Epoch Times. « C’est l’élément clé de ma réflexion, qui est largement applaudi dans le monde entier. »
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