Les enquêtes lancées sur la base des révélations des « Panama Papers » ont permis à l’administration fiscale française de récupérer 133 millions d’euros, portant sur près de 500 dossiers, a indiqué mercredi le ministère des Comptes publics.
« À ce stade, le montant des redressements s’élève à 133 millions d’euros », a assuré un responsable du ministère, confirmant globalement une information du journal Le Monde. Ce chiffre est susceptible « d’augmenter », certains dossiers étant encore en cours d’instruction, a-t-il ajouté.
Trois ans après le scandale des « Panama Papers », les 22 Etats concernés par ce tentaculaire scandale d’évasion fiscale ont à ce jour réussi à recouvrer 1,2 milliard de dollars, a annoncé aujourd’hui le consortium d’enquête à l’origine des révélations https://t.co/I1wDHM3t6b #AFP pic.twitter.com/8DOjXRZhCZ
— Agence France-Presse (@afpfr) 3 avril 2019
Selon Bercy, 500 dossiers ont fait l’objet d’une procédure de redressement après les révélations des « Panama Papers ». Dans leur très grande majorité, ces dossiers concernent des « personnes physiques », « souvent fortunées », a précisé le ministère.
Sur ces 500 dossiers, plusieurs dizaines ont été transmis au parquet national financier (PNF). Près de 300 demandes d’entraide administrative ont par ailleurs été réalisées, auprès de 11 juridictions étrangères, dont les Iles vierges britanniques.
Aujourd’hui à la Chambre des communes, j’ai fait une mise à jour sur les enquêtes de l’@AgenceRevCan ainsi que sur le dossier des Panama Papers.
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Today in the House of Commons, I provided an update on the investigations of the @CanRevAgency and the Panama Papers. pic.twitter.com/2LDJKSCDtX— Diane Lebouthillier (@DiLebouthillier) 1 avril 2019
Le scandale des « Panama Papers », révélé en avril 2016 par une centaine de journaux membres du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), a mis au jour un vaste système d’évasion impliquant des responsables politiques et des personnalités.
Ces contribuables sont accusés d’avoir dissimulé de l’argent dans des paradis fiscaux, notamment les Bahamas et les îles Vierges britanniques, par l’intermédiaire de sociétés-écrans mises en place par le cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca.
Sans le journalisme d’investigation, il n’y aurait pas eu la déflagration des Panama Papers. Soutenez des documentaires d’investigation indépendants avec @_reflets_ https://t.co/n058NK5rZr @anticor_org @fabrizzoli @Thinker_View @fabricearfi pic.twitter.com/M91lS7ZtVM
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Selon Le Monde, qui a révélé le scandale côté français, 1,06 milliard d’euros d’impôts et de pénalités (1,2 milliard de dollars) ont été récupérés à ce jour par les 22 États concernés par ce scandale d’évasion fiscale.
Ce chiffre total est là aussi « susceptible d’augmenter », a souligné le Consortium international des journalistes d’investigation dans un communiqué.
À la suite des révélations du consortium, l’administration fiscale française avait annoncé fin 2016 avoir lancé des vérifications auprès de 560 contribuables.
Selon le fisc, 724 autres contribuables auraient eu recours aux services du cabinet Mossack Fonseca pour dissimuler des avoirs. Mais ces dossiers avaient été repérés par l’administration avant les « Panama papers ».
D. S avec AFP
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