Paris : le préfet Lallement crée la polémique après ses propos sur les patients en réanimation et le non-confinement

Par Epoch Times avec AFP
3 avril 2020 13:07 Mis à jour: 3 avril 2020 16:29

Didier Lallement a estimé que les personnes hospitalisées en réanimation étaient celles qui « n’avaient pas respecté le confinement ».

Pour le préfet de police de Paris, les patients atteints du virus du PCC et en réanimation ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. « Pas besoin d’être sanctionné pour comprendre que ceux qui sont aujourd’hui hospitalisés, qu’on trouve dans les réanimations, sont ceux qui au début du confinement ne l’ont pas respecté. Il y a une corrélation très simple », a-t-il déclaré ce vendredi 3 avril au micro de BFMTV lors d’une opération porte d’Orléans à Paris qui visait à dissuader les départs en vacances du printemps.

Epoch Times qualifie le nouveau coronavirus, à l’origine de la maladie COVID-19, de « virus du PCC » parce que la dissimulation et la gestion déplorable du Parti communiste chinois ont permis au virus de se propager dans toute la Chine avant d’être transmis dans le monde entier.

« Propos inexact »

Après la diffusion des propos du préfet, Christophe Castaner l’a appelé et lui a demandé de rédiger un communiqué, a rapporté une source proche du dossier. « Ce propos du préfet de police est inexact. Ce qui est vrai, c’est que le bon respect du confinement est un enjeu sanitaire majeur », a-t-on précisé dans l’entourage du ministre de l’Intérieur.

M. Lallement « regrette les propos qu’il a tenus ce matin lors d’une opération de contrôle des mesures de confinement et tient à les rectifier », s’est empressée à communiquer la préfecture de police.

« L’intention n’était pas d’établir un lien direct entre le non-respect des consignes sanitaires et la présence de malades en réanimation », mais « de rappeler la nécessité d’une stricte application du confinement dans cette période, pour la protection de la santé de chacun », a précisé la préfecture.

La classe politique outrée

Plusieurs responsables politiques ont rapidement condamné « l’arrogance » ou les « insanités » de ces propos.

« L’autorité n’est pas la brutalité et le maintien de l’ordre n’est pas le jugement moral de nos concitoyens. En plus de méthodes très contestables et contestées, le préfet Lallement sort régulièrement de son devoir de réserve. Combien de temps encore ? », s’est interrogé le député LREM Aurélien Taché sur Twitter.

« Il y a, en réanimation, des policiers et des personnels soignants sans protection adéquate, des caissières, des personnes âgées en Ehpad. Ces propos totalement stupides sont de surcroît d’une froideur et d’une méchanceté qui donnent la nausée », a affirmé la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen tandis que Jordan Bardella déplorait une « arrogance très malvenue ».

Le député LR des Alpes-maritimes Eric Ciotti a lui déploré des « propos révoltants et profondément inhumains ».

Pour le premier secrétaire du PS Olivier Faure, ces propos « sont absolument scandaleux. C’est de la folie ». « Ce préfet a décidément dépassé tous les seuils de tolérance possibles. Il n’est à l’évidence pas à sa place », a-t-il ajouté sur BFMTV.

« Le préfet Lallement est devenu le préfet des insanités », a renchéri le candidat écologiste à la mairie de Paris David Belliard.

COUVERTURE SPÉCIALE VIRUS DU PCC

 

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