Dans le cadre de la réforme du stationnement à Paris, Anne Hidalgo a fait valider en conseil municipal, mardi 6 juillet, la réforme du stationnement de son adjoint écologiste David Belliard, qui prévoit notamment le stationnement payant dès 2022 pour les deux-roues motorisés thermiques.
Dès le début de l’année prochaine, les motos et scooters non électriques devront donc s’acquitter d’un tarif équivalant à 50 % de celui des voitures.
Parallèlement, les automobilistes verront, dès le 1er août 2021, une hausse du tarif visiteur de 4 à 6 euros dans les 11 premiers arrondissements ou de 2,4 à 4 euros l’heure, dans les arrondissements suivants.
Le stationnement deviendra progressivement payant aux bois de Vincennes et de Boulogne à partir de l’automne, quelques places demeurant gratuites aux abords des équipements sportifs afin de « préserver la vocation sportive des Bois ».
Stationnement payant des deux-roues : la mesure validée au Conseil de Paris
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Réduire le stationnement des particuliers au bénéfice des « prioritaires »
La réforme prévoit également la suppression d’au moins 60 000 places de stationnement en surface, soit la moitié du parc actuel dans les rues de la capitale et environ 60 hectares, compensée par un recours accru aux parkings en sous-sol qui représentent la majorité (65 %) de l’ensemble des places.
Les places pour les publics « prioritaires » doivent en revanche être développées au cours du mandat : 1 000 de plus pour les livreurs, autant pour les personnes handicapées, l’autopartage et les vélos-cargos, 100 de plus pour les taxis, 2 400 bornes de recharge électrique en surface et 6 000 en sous-sol…
Les écologistes ont marqué leur satisfaction avec cette « grande étape vers la réappropriation de l’espace public ».
« Réclamée par les membres de la conférence citoyenne et plébiscitée par les participants à la concertation en ligne », selon M. Belliard, la mesure phare que constitue le stationnement payant pour les deux-roues motorisés thermiques apparaît comme une « mesure juste au vu de la rareté et du coût de l’espace, ainsi que de l’espace important occupé par le stationnement des deux-roues motorisés, notamment sur les trottoirs ».
« Circuler dans Paris… un cauchemar » ?
« Notre désarroi est à l’image de l’attente que (la réforme) avait engendrée », a déploré Maud Gatel (Modem), qui reproche à Mme Hidalgo de faire des motards des « vaches à lait ».
« Il y a trois ans, vous aviez déjà doublé le prix du stationnement à Paris », a souligné le maire (LR) du XVIIe arrondissement, Geoffroy Boulard, pour qui la majorité de gauche vient « taxer ceux qui viennent travailler à Paris ».
« Circuler dans Paris est devenu un cauchemar que vous allez rendre hors de prix », a dénoncé l’élu LR.
Mais pour M. Belliard, « ce sont les plus riches qui se déplacent en voiture et en deux-roues motorisés » alors que « les plus pauvres, les plus modestes, la classe moyenne, utilisent déjà massivement les transports en commun, la marche à pied ou le vélo ».
Stationnement payant pour les deux-roues à Paris : la colère des motards «escroqués» ne s’est pas fait attendre
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De son côté, la Fédération française des motards (FFMC) de Paris et petite couronne a fait part de son opposition, dénonçant « un scandale », selon Jean-Marc Belotti, le président de la Fédération.
« Ce sont, une fois de plus, les banlieusards que l’on pénalise. Ceux qui, faute de moyens, sont obligés de se loger hors de la capitale mais qui viennent y travailler ». dénonce-t-il, projetant d’organiser, dès septembre prochain, d’autres manifestations.
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