Près de 200 SDF et représentants d’associations se sont rassemblés jeudi soir à Paris pour défendre la cause des sans-abris et des mal-logés en France et dénoncer la « politique contradictoire » du gouvernement.
Munis de couvertures de survie, les manifestants ont voulu faire entendre la voix des « oubliés de la République ».
#OubliésdelaRepublique vous aussi enfilez votre couverture de survie et rejoignez-nous ce soir dès 19h place René Cassin 75001 en soutien aux personnes #SansAbris et mal-logées. #Solidarité #OnContinue pic.twitter.com/M48whdHT9c
— Emmaüs France ☝ (@emmaus_france) February 21, 2019
« Au moment où le gouvernement organise son grand débat, le risque c’est que ceux qui n’ont rien, qui ne sont pas habitués à prendre la parole ou qui sont occupés à survivre soient oubliés », a expliqué Christophe Robert, délégué général de la fondation Abbé Pierre et porte-parole du Collectif des associations unies qui appelaient à manifester.
Il a dénoncé la « politique contradictoire du gouvernement », qui « d’un côté essaie de favoriser l’accès au logement très social avec sa politique du logement d’abord, mais de l’autre coupe à mort sur les APL (aides au logement, NDLR) des ménages et la capacité de financement des organismes HLM. »
« On va perdre 4 milliards d’euros rien qu’en 2020 sur le budget consacré au logement », a affirmé M. Robert.
A l’heure où 3622 personnes sont sans-abri à #Paris, mobilisons-nous pour exiger des politiques publiques à la hauteur des besoins des #OubliésdelaRépublique.
Rejoignez-nous ce soir pour une soirée #solidaire et festive !
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« Cet hiver, l’État a ouvert 14 000 places supplémentaires d’hébergement d’urgence, mais il n’y a pour l’instant aucun engagement à pérenniser ces places pour éviter de remettre les gens à la rue fin mars », s’est alarmé Florent Gueguen, directeur de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS). « On demande a minima que la moitié de ces places soient pérennisées, donc 7 000 places ».
« Le gouvernement ne peut pas faire moins compte tenu des chiffres qui montrent l’augmentation du nombre de sans-abris », a estimé M. Gueguen, en rappelant que « le comptage parisien du nombre de personnes à la rue a montré une augmentation de 10% du nombre de sans-abri dans la capitale, à périmètre constant ».
Occupation en cours par des sans logis et mal logés rue du Château des Rentiers, Paris 13e, où des milliers de m2 sont vides et aux mains du groupe @Amundi_FR. Application de la loi de #Réquisition!@J_Denormandie pic.twitter.com/LA125kEaY1
— Droit Au Logement (@federationdal) January 6, 2019
Lors de sa deuxième « Nuit de la solidarité », Paris a recensé plus de 3 600 sans-abri dans ses rues début février.
D. S avec AFP
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