La dernière grande crue centennale de 1910 avait atteint 8,62 m sur l’échelle hydrométrique du pont d’Austerlitz. Le niveau d’eau de la Seine avait grimpé plusieurs jours et la décrue avait duré 35 jours. Mais loin des clichés romantiques de barques en plein Paris, une crue de nos jours pourrait faire beaucoup plus de dégâts.
Un dispositif de sensibilisation
C’est pour cerner l’étendue de la problématique que l’exercice EU Sequana simule du 7 au 18 mars une crue comparable à celle de 1910. Les études de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) chiffrent de 17 à 20 milliards d’euros les dégâts en cas de crue exceptionnelle. En tout 435 000 logements seraient atteints, dont 20% de la totalité des logements sociaux. C’est pour informer de ces risques et coordonner les dispositifs de sécurité que l’opération mobilisera 900 sauveteurs, 150 policiers, 40 véhicules de sécurité civile et quatre hélicoptères.
Des mesures prises en amont
Pour prévenir d’une nouvelle catastrophe fluviale, en 1924, quatre grands lacs artificiels ont été aménagés en amont de Paris par le ministère des Travaux publics. Ceux-ci permettent de stocker une partie des eaux de la Seine et de la Marne lors d’une crue. La mairie de Paris estime qu’ils permettraient de réduire de 70 cm le niveau des eaux dans le cas d’une crue comparable à celle de 1910. Depuis cette date, la ville n’a cessé de se préparer à une nouvelle inondation.
Ainsi on peut apprendre sur le site internet de la municipalité que l’ensemble des dispositifs pour contenir les eaux est opérationnel et que l’assainissement et la distribution de l’eau potable devraient fonctionner jusqu’à un certain point.
Car la carte des zones inondables comprend une grande partie du XVe arrondissement, du VIIe, de la place de la Concorde à la gare Saint-Lazare, le Faubourg-Montmartre, Châtelet, les environs de Bastille et de la République et enfin pratiquement toute la zone autour de Bercy. En tout 500 km² en Île-de-France seraient touchés et plusieurs millions d’habitants paralysés.
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