Même si le maire de Voiron et vice-président du département de l’Isère, Julien Polat, apporte son parrainage à Éric Zemmour, cela ne veut pas dire pour autant qu’il le soutien. Dans les médias, il a expliqué les raisons de cette décision.
Plusieurs élus, comme c’est le cas du maire (LR) de Voiron Julien Polat, ont décidé de donner leur parrainage à un candidat qui peine à obtenir le nombre exigé pour l’élection présidentielle, même si celui-ci n’appartient pas à leur bord politique.
« On a la responsabilité de donner le choix aux Français »
Étant donné que le leader du parti Reconquête se maintient à 13,5 % des intentions de vote et n’a pas encore obtenu ses 500 parrainages, le vice-président du département de l’Isère a décidé de lui donner le sien. L’élu isérois indique à France Bleu que « ce qui [le] préoccupe, c’est que des candidats majeurs se retrouvent dans l’impossibilité d’être candidat » et Éric Zemmour est l’un d’eux. Le parrainer lui permettra donc de se présenter dans la course à l’Élysée, mais il précise bien que « parrainage n’équivaut pas à soutien ».
« On a la responsabilité de donner le choix aux Français. Quatre des six premiers candidats dans les intentions de vote n’ont pas encore leurs 500 parrainages », souligne auprès de France 3 Julien Polat. « Si on pense qu’on réglera les problèmes en écartant les gens avec qui on n’est pas d’accord, ces problèmes ne se régleront plus dans l’urne mais dans la rue », considère-t-il encore.
« J’ai eu des gens qui me félicitent d’avoir eu le courage de le faire »
Il a également déclaré avoir « eu des contacts téléphoniques avec l’équipe de Zemmour, mais aussi avec celle de Mélenchon ». Pourtant, « ce n’est pas ça qui [l]’a influencé ». « Est-ce que la loi l’autorise à être candidat ? Oui. Si la justice l’autorise, je ne vais pas faire l’inverse », conclut-il au micro de France 3.
À l’instar du maire de Voiron, d’autres élus ont choisi de parrainer des candidats n’appartenant pas à leur bord politique. C’est notamment le cas du maire (LR) de Cannes, David Lisnard, qui a fait le choix de parrainer le candidat d’extrême gauche Jean-Luc Mélenchon.
Cette initiative a été à la fois saluée par certains, mais aussi vivement critiquée par d’autres. « Sur les réseaux sociaux, j’ai eu des gens qui me félicitent d’avoir eu le courage de le faire parce qu’ils soutiennent Zemmour ou la pluralité des candidats, mais il y a aussi des gens qui me reprochent ce parrainage », glisse encore Julien Polat à France 3.
Pour le moment, seuls Valérie Pécresse, Emmanuel Macron, Anne Hidalgo, Nathalie Arthaud, Fabien Roussel et Jean Lassalle ont les 500 parrainages requis. Les autres ont jusqu’au 4 mars pour les réunir.
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