La députée du Val-d’Oise Anne Sicard a pointé du doigt le pass Culture, assurant qu’il avait failli à sa mission de « valoriser la littérature, les arts et le cinéma français ». Pour elle, le fait que le Puy du Fou soit absent de cette offre est un « véritable scandale ». Elle a également dénoncé la société du Pass culture, qui mène un grand train de vie avec l’argent du contribuable.
Lors de l’audition de Sébastien Cavalier devant la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale ce mercredi 15 janvier, la député RN (Rassemblement National), Anne Sicard, a dénoncé la politique du pass Culture.
« Les spectacles vivants sont le grand échec du pass Culture »
Face à Sébastien Cavalier, Anne Sicard a fustigé le pass Culture qui montre selon elle l’« échec d’une politique qui n’aura pas atteint ses objectifs », notamment celui « de faire découvrir la beauté de la culture française à nos jeunes compatriotes ».
Alors que les jeunes bénéficiaires de ce pass ont accès à la Fête de l’Huma, ils ne peuvent en revanche pas acheter de places pour la cité de l’Histoire, « alors qu’elle a émerveillé 90.000 jeunes écoliers », pas plus qu’ils ne peuvent l’utiliser pour aller au Puy-du-Fou, le parc d’attraction de Philippe de Villiers dont les scènes se basent sur l’histoire de France. « Les spectacles vivants sont le grand échec du pass Culture avec un taux ridiculement faible de moins de 2 % des dépenses », s’est offusquée la députée.
« C’est un véritable scandale avec la mise au ban du Puy-du-Fou, pourtant sacré meilleur spectacle au monde », a-t-elle ajouté, s’interrogeant : « Le Puy-du-Fou a été écarté du Pass culture alors qu’il avait déposé une demande au titre de spectacle vivant, tout comme la Cité de l’histoire, pourquoi un tel oubli ? »
Une société qui « mène grand train au mépris du contribuable »
Avec le Pass culture, qui offre aux jeunes de 15 à 18 ans un crédit individuel de 300 euros à dépenser dans des activités ou des biens culturels, pas moins de 29.700 places de spectacle ont été réservées au quatrième trimestre de l’année dernière. Et plutôt que de « valoriser la littérature, les arts et le cinéma français », ce pass « fait la part belle aux blockbusters américains », ainsi qu’aux activités d’escape game, auxquelles « 16 millions d’euros » ont été alloués, a déploré Anne Sicard.
Rappelant que la société du Pass culture est une SAS de 180 salariés « financée à 90 % sur fond publics », la députée RN a indiqué que celle-ci menait « grand train au mépris du contribuable ». Pour étayer ses propos, elle a mentionné que son siège social se trouvait dans un quartier très huppé de Paris – à savoir la rue de la Boétie, dans le 8e arrondissement de la capitale, près des Champs-Élysées – avec une masse salariale avoisinant « les 11,3 millions d’euros pour l’année 2023 », et « des frais de communication qui ont explosé pour atteindre 524.000 euros ».
« Résultat, un dérapage des dépenses qui avoisine les 300 millions d’euros qui fragilise les budgets alloués à la restauration du patrimoine et des spectacles vivants », s’est encore indignée Anne Sicard. En décembre dernier, la Cour des comptes avait elle aussi dressé un bilan très critique vis-à-vis du pass Culture, pointant une offre qui coûte 244 millions d’euros par an pour « un impact limité sur les pratiques culturelles des jeunes sur la durée ».
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