Une pratiquante de Falun Gong âgée de 76 ans est décédée trois jours après avoir été libérée d’une prison chinoise tristement célèbre, selon Minghui.org, un site Web basé aux États-Unis qui documente la persécution de la pratique spirituelle par le Parti communiste chinois (PCC).
Mme Liu Shuhua avait perdu la mémoire lorsque les gardiens de la prison pour femmes du Liaoning, dans le nord-est de la Chine, l’ont renvoyée chez elle mi-octobre.
Fait exceptionnel, elle avait été libérée plus d’une semaine avant la date clôturant officiellement sa peine de six ans de prison, à savoir le 9 novembre. Une libération anticipée est rare pour les pratiquants de Falun Gong comme Mme Liu, qui refusent de renoncer à leurs croyances.
Mais, trois jours après sa libération, Mme Liu est décédée à son domicile de Beipiao, une ville satellite de Chaoyang, dans la province du Liaoning (nord-est).
L’équipe d’Epoch Times ne peut pas vérifier par elle-même ce qui est arrivé à cette femme âgée pendant son séjour en prison, ni enquêter pour savoir si elle a subi des tortures, en raison de l’opacité du système pénitentiaire chinois.
Cependant, depuis que Minghui a commencé à documenter les persécutions qui ont débuté en 1999, la prison provinciale pour femmes présente l’un des pires bilans en matière de torture. Les formes de torture qui y sont recensées incluent l’utilisation de gaz poivré, l’électrocution, le travail forcé, les abus sexuels, l’injection de drogues inconnues et le déversement d’eau bouillante sur les détenues.
Selon Minghui, les équipes de la prison ont persécuté à mort au moins 37 pratiquantes de Falun Gong, bien d’autres sont devenues folles ou handicapées.
Parmi les femmes mortes des suites de leur incarcération, Mme Sun Min, une pratiquante de Falun Gong âgée de 50 ans, autrefois enseignante à Anshan, une ville de la province du Liaoning. Selon Minghui, elle est décédée le 8 mars 2018 sans avoir fini de purger sa peine de 7 ans après avoir été transférée à l’hôpital général de l’administration pénitentiaire de la province du Liaoning. Elle était détenue dans la 12e zone cellulaire de la prison depuis le 10 octobre 2017.
Un mois avant sa mort, le 7 février, son père et sa sœur l’ont trouvée incapable de marcher seule lors d’une visite à la prison. Une codétenue a porté Mme Sun sur son dos jusqu’à la zone de rencontre. La famille l’a également trouvée extrêmement mince, faible et incapable de s’exprimer normalement, avec un liquide semblable à du pus qui s’écoulait de son oreille droite.
Le 21 avril 2020, dans la même prison, Lan Lihua, une pratiquante de Falun Gong, est décédée à l’âge de 49 ans au cours de son incarcération de près de 4 ans.
Une autre pratiquante, Wu Xiufang, de la ville de Fuxin de la même province, a été retrouvée dans un état végétatif persistant lorsque la prison l’a libérée le 19 août 2018, après son incarcération de trois ans. Deux ans plus tard, la patiente alitée est décédée à l’âge de 64 ans.
Torture et travail industriel dans les prisons, selon une survivante
Joy Gao, résidente permanente du Canada et pratiquante de Falun Gong, a déclaré à Epoch Times le 4 décembre qu’elle avait survécu à la prison pour femmes de Liaoning.
« La torture est courante pour les pratiquantes de Falun Gong là-bas », a rappelé Joy Gao.
Pendant sa peine de trois ans, elle a été transférée du camp de travail brutal de Masanjia vers cette prison. Elle y a passé une année jusqu’à sa libération le 4 juillet 2011.
Au cours de sa première semaine là-bas, elle a été privée de sommeil de force pendant sept jours. Chaque fois qu’elle s’assoupissait, des codétenues chargées de la surveiller 24 h/24 la réveillaient.
Un jour, elle a vu un gardien du nom de Liu, responsable de la gestion de la production, gifler violemment son amie pratiquante Wei Yuhong parce qu’elle n’avait pas tenu le registre de maintenance des machines.
Une autre fois, une pratiquante du nom de Lou Caihua a été placée à l’isolement pour avoir transmis un article de M. Li Hongzhi, le fondateur du Falun Gong.
Elle savait par ailleurs qu’une autre pratiquante du nom de Chen Shang était maintenue dans une pièce humide et ne pouvait pas voir la lumière du soleil de toute la journée.
Les informations rendues publiques expliquent que Mme Chen et son mari Gao Mingxing ont été condamnés respectivement à 10 ans et 11 ans de prison pour avoir diffusé des informations sur le Falun Gong en se branchant sur un réseau de télévision local le 4 février et le 25 août 2004.
Enfin,une autre fois, ce fut un gardien frappant d’une matraque électrique une prisonnière qui n’avait pas atteint son objectif de production. « L’odeur terrible de la peau brûlée remplissait la pièce. »
Toutes les prisonnières de sa cellule étaient obligées de produire des vêtements pour des clients particuliers sans être payées.
« Le PCC a industrialisé ses prisons dans le but de persécuter les pratiquants de Falun Gong. En Chine, toutes les prisons sont des sites de production ; les prisonniers sont des travailleurs non rémunérés. Bien que la Chine soit ‘l’usine du monde’, la plupart de ses petits produits de base proviennent des prisons. »
En 2013, Mme Gao a fui seule la Chine communiste et s’est rendue en Thaïlande, demandant l’asile auprès des Nations unies. En janvier 2017, elle s’est installée à Montréal, au Québec, après avoir obtenu le statut de réfugié politique.
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