Afin d’obtenir davantage de farine de blé noir, l’ingrédient de base pour réaliser des galettes, le sarrasin fait son grand retour chez les producteurs bretons, qui sont de plus en plus nombreux à relancer ces cultures.
Depuis quelques années, alors qu’il avait été délaissé au profit de cultures plus rentables comme le blé ou le maïs, le sarrasin retrouve une seconde jeunesse. Appartenant à la famille des polygonacées, comme l’oseille ou la rhubarbe, le sarrasin permet l’obtention de farine de blé noir, un ingrédient de base pour réaliser des galettes, qui sont un plat incontournable de la gastronomie bretonne, a rapporté 20 Minutes.
Ce retour en force du sarrasin dans les cultures est notamment lié à un groupe de producteurs et de meuniers de la région, comme l’association Blé Noir Tradition Bretagne ou encore Pierre-Yves Héluard, qui se sont battus pour défendre la farine de blé noir bretonne.
« C’est une plante qui pousse très vite et qui ne demande pas beaucoup d’entretien. Elle est aussi bonne pour l’environnement car elle ne réclame pas beaucoup d’eau. Et elle nettoie aussi les champs, ce qui est intéressant quand on est en culture biologique et qu’on n’utilise pas d’intrant », a confié Pierre-Yves Héluard, qui cultive du sarrasin bio à Pont-Péan près de Rennes.
« On cultive aussi un peu de blé, d’orge brassicole et d’avoine, mais le sarrasin représente quand même les trois-quarts de notre activité », a-t-il partagé, en précisant qu’il fabriquait avec son épouse environ 5.000 galettes chaque semaine.
« Ce n’est certes pas un produit très rémunérateur mais on voit que la production progresse chaque année et c’est une très bonne chose car il y a une forte demande », a de son côté confié Arnaud Chenard, gérant du Moulin de la Fatigue à Vitré, qui fournit en farine de blé noir IGP de nombreuses crêperies en Bretagne.
À l’heure actuelle, 30% du blé noir est fourni localement et 70% provient de l’étranger, principalement d’Europe de l’Est, notamment de Russie, d’Ukraine et de Pologne, mais aussi d’Asie ou du Canada. Une tendance qui, dans les années à venir, pourrait bien s’inverser.
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