La faculté des sciences de la vie de l’université de Strasbourg va suspendre certaines expérimentations animales à visée pédagogique après que plusieurs étudiantes de master ont refusé de prendre part à des travaux pratiques sur des hamsters.
Comme le rapportait Le Monde, vendredi, sept étudiantes du master 2 d’écophysiologie animale, écologie et éthologie ont refusé au premier semestre universitaire de participer à des travaux pratiques (TP) visant à inciser des hamsters pour leur poser une sonde afin de mesurer des paramètres biologiques, avant de les euthanasier quelques semaines plus tard pour les disséquer et prélever les organes nécessaires à l’analyse.
« C’est la première fois que cela arrive », a convenu auprès de l’AFP le doyen de la faculté des sciences de la vie, Jacky de Montigny. « Elles ont estimé qu’elles n’avaient pas la formation nécessaire pour le faire et surtout que cela allait contre leurs convictions de bien-être animal ».
« L’expérimentation animale devient un problème de société, nous avons des discussions sur le sujet et nous allons prendre le problème à bras le corps pour les prochaines années », a poursuivi Jacky de Montigny. « Il faut être bien plus vigilant qu’on ne l’était il y a 15 ou 20 ans ».
Dans un premier temps, la contestation des étudiantes, qui devrait, selon le règlement, leur valoir une note de 0/20 à cause de leur absence au TP, pourrait faire l’objet d’une « neutralisation ».
« L’enseignant propose une note. Mais au final, c’est un jury qui entérine définitivement les notes », selon la procédure habituelle, détaille Jacky de Montigny. « Il y aura des discussions. Le 0 est une possibilité, mais ce n’est pas la seule, et de loin. Le principe d’une neutralisation peut s’appliquer dans ce cadre ».
Par ailleurs, le TP ne sera pas reconduit lors de la prochaine rentrée universitaire. « Des expérimentations de ce type là nécessitent des autorisations. L’autorisation arrive à échéance l’année prochaine. Au vu des circonstances et de changements dans les programmes, la demande d’autorisation ne sera pas renouvelée », assure le doyen.
« C’est le bon moment pour dire qu’il vaut mieux arrêter, et réfléchir d’une manière différente à partir de maintenant », conclut-il.
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