La planification écologique présentée par Emmanuel Macron « n’est pas une transition, mais une destruction », a affirmé mardi sa principale opposante Marine Le Pen, pointant en particulier la fin programmée des voitures à moteurs thermiques.
Au lendemain des annonces du chef de l’État pour une écologie « juste » et « compétitive », la patronne du Rassemblement national (RN) a été très critique. « Personne n’a rien compris », a-t-elle déclaré sur France Inter, dénonçant un président qui « crée une insécurité » car « il change d’avis tous les quinze jours », sur les pompes à chaleur ou la vente à perte des carburants.
« Ce n’est pas une transition, c’est une destruction pour l’instant », a ajouté Mme Le Pen, prenant pour exemple « la fin des moteurs thermiques en 2035 » décidée par l’Union européenne. « Ce calendrier ne sera jamais tenu, c’est une fausse promesse qui est faite », a-t-elle affirmé, estimant qu’« on tente de l’atteindre en mettant en place des normes qui sont en train de tuer notre économie ».
? Emmanuel Macron souhaite-t-il sortir du système de tarification européen de l’électricité, oui ou non ? Nous le réclamons depuis des mois, et depuis des mois il refuse de le faire, ce qui met les Français dans une situation insupportable ! @franceinter pic.twitter.com/Mym1sdj4df
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) September 26, 2023
« Il n’y a pas, au moment où nous parlons, un moyen souverain, abordable pour les Français, de remplacement à ces moteurs thermiques », a-t-elle insisté. Comme une réponse à M. Macron qui s’exclamait dimanche « la bagnole, je l’adore ! »
La présidente des députés RN a également rebondi sur le prix de l’électricité, dont le chef de l’État a promis de « reprendre le contrôle » cet automne. « Le problème, c’est que les prix aujourd’hui sont fixés par l’Union européenne », a-t-elle affirmé, doutant de la volonté de l’exécutif de « sortir du système de tarification européen ».
« Nous le réclamons depuis des mois, il refuse de le faire, mettant les Français dans une situation insupportable pour nombre d’entre eux », a-t-elle poursuivi, observant que jusqu’à présent « le président (Emmanuel Macron) a décidé de faire des chèques, souvent mal ciblés, qui ont contribué à aggraver notre dette ». Une remarque qui ne visait pas directement la nouvelle indemnité carburant promise pour les travailleurs modestes.
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