Dénoncer l’abattage de vieux arbres dans plusieurs villes de France, tout en expliquant leur importance, c’est ce qu’a présenté Hugo Clément, journaliste sur La Matinale de France Inter.
Ce mercredi 30 août, alors que la France alterne entre températures douces et canicules de plus en plus fréquentes, Hugo Clément a choisi d’établir une liste de villes dont les projets d’aménagement urbain ne tiennent pas compte de ces nombreux pics de chaleur.
Noisy-le-Grand, Bezons, Champigny-sur-Marne ou encore Mantes-la-Jolie sont ainsi autant de villes franciliennes qui ont en commun une même aberration: couper et abattre des dizaines d’arbres afin de réaliser un projet immobilier, construire des villas de luxe, un centre commercial ou encore réaménager un square…
Précisant ainsi que la liste n’est bien sûr, pas exhaustive, impliquant des villes de toute la France, le journaliste explique ainsi pourquoi l’abattage d’arbres, parfois centenaires, constitue une erreur de stratégie dans la lutte contre les canicules.
Alors que les vagues de chaleur s’accentuent, des municipalités continuent d’abattre des vieux arbres pour bétonner.@hugoclement rappelle le rôle indispensable de ces climatiseurs naturels et souligne l’importance de les sanctuariser. pic.twitter.com/DNfLtCGRl6
— France Inter (@franceinter) August 30, 2023
Les « vieux » arbres, des climatiseurs naturels
« Les vieux arbres sont LA meilleure solution pour faire baisser la température! », rappelle ainsi Hugo Clément, « car en plus de l’ombre, ils ont un pouvoir magique… C’est ce qu’on appelle l’évapotranspiration! »
« L’arbre absorbe l’eau du sol, qui est transportée jusqu’aux feuilles. Puis l’eau est rejetée sous forme de vapeur d’eau, ce qui a pour effet de refroidir l’air environnant. C’est un climatiseur naturel ! Un grand chêne peut ainsi transpirer 1000 litres d’eau par jour. »
Il est donc essentiel de préserver ces arbres matures, « plus efficace que les brumisateurs ou les ombrières artificielles installés dans certaines communes ».
Parallèlement, le journaliste met en garde les municipalités sur l’idée fausse de replanter des jeunes arbres en espérant qu’ils apporteront, eux aussi, une fraicheur.
« Ces jeunes arbres des centres urbains, très fragiles dans leurs premières années, ont de plus en plus de mal à survivre aux sécheresses et aux canicules. Rares sont ceux qui atteindront l’âge nécessaire pour rendre les mêmes services que les grands spécimens déjà bien enracinés », déplore M. Clément, qui atteste avoir fait le constat sur Paris, « où de nombreux arbres juvéniles plantés récemment sont déjà morts. »
« Les images sont édifiantes et nous rappellent l’urgence qu’il y a à sanctuariser les arbres existants, pour que nos centres-villes bétonnés ne deviennent pas tout simplement invivables. »
Sur France5, le reportageSur le Front a été diffusé ce lundi 4 septembre, détaillant ce thème de l’abattage des arbres anciens et de leur importance pour préserver des températures douces en milieu urbain.
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