Les progrès de Renault sont flagrants, tant en qualité perçue qu’en matière esthétique. Après un Captur réussi en termes de lignes et de personnalisation, mais à la traîne du côté de la finition et de la qualité des matériaux, le Kadjar s’inscrit plutôt dans la logique du nouvel Espace sans en reprendre les extravagances…
Quand on découvre le Kadjar, on remarque immédiatement un équilibre dans ses traits et ses dimensions. Les stylistes de Renault ont choisi une volumétrie assez classique de « crossover » qu’ils ont rehaussé d’éléments arrondis là où ils sont les mieux à même de conférer un dynamisme et une élégance originaux. Flancs musclés, épaules larges affirme la stature du Kadjar sans trop en remontrer. Le dessin de la face reprend le gros losange qui est judicieusement proportionné pour s’inscrire verticalement dans le sourire de la calandre aux lignes sobres. La signature lumineuse est fine et parfaitement dessinée. A l’arrière, peu de lignes horizontales, ce qui donne immédiatement un aspect pur et élégant sans renier la puissance. La signature lumineuse est rehaussée par des feux 3D.
Les éléments « SUV » sont bien présents le Kadjar, dispose d’une garde au sol de 200 mm et d’angle d’attaque intéressants. À l’avant, 18° et à l’arrière 28°. C’est bien.
Une habitabilité digne d’un monospace
À l’intérieur, Kadjar fait incontestablement référence à la qualité d’un Espace. C’est vrai aussi que Kadjar est dans un créneau supérieur à Captur ce qui explique le choix des matériaux de meilleure qualité perçue.
Le meuble de bord est épuré, l’instrumentation digitale est très claire et rationnelle. Des informations pratiques permettent de mieux conduire en surveillant sa vitesse comme cet avertissement de dépassement de la vitesse réglementaire qui informe sans être désagréable. Sur les versions « intens » et « Bose® Edition », la garniture du cockpit est en « effet » carbone judicieusement réalisé par une gravure dans la matière. Les décorations de console centrale sont en alu. C’est malin et bien fait.
Devant vous, les galbes de la jonction ailes/capot moteur sont proéminents et confèrent une impression de robustesse comme de musculature prononcée.
Devant vous, les galbes de la jonction ailes/capot moteur sont proéminents et confèrent une impression de robustesse comme de musculature prononcée. Bien vu. Le Kadjar a beaucoup pour plaire. Il offre une habitabilité digne d’un monospace, l’allure d’un SUV et l’individualité qui sied au conducteur avec un poste de pilotage dédié à la conduite. Intelligent aussi, le système de distraction permanente du conducteur intégrant la radio, la navigation, le téléphone et autres gadgets inutiles est nettement moins intrusif que dans l’Espace… Déjà il n’a pas l’espèce de tablette mais dispose de commandes plus classiques, nettement supérieures en matière de sécurité. A noter que l’écran TFT est tactile. Certes, c’est nettement moins à la « mode » mais plus efficace et c’est une version R-Link2 ! Avec votre Kadjar, vous recevez gratuitement 3 mois d’abonnement au Coyote intégré…
Pour préserver ses clients, Renault dote le Kadjar de système d’aide à la conduite accessible et activable par l’écran tactile comme le freinage actif d’urgence qui agit seul en cas de distraction du conducteur, entre 30 et 140 km/h. Le Lane Assist ne fonctionne qu’à partir de 70 à l’heure (comme dans toutes les autos) et vous prévient si vous quittez votre bande de roulement. L’avertisseur d’angle mort, très utile, vous envoie un signal lumineux dans les rétros latéraux au cas où un véhicule s’apprête à vous dépasser.
L’habitabilité est généreuse tant à l’avant qu’à l’arrière et le confort des sièges, étonnant. Le coffre propose un volume normal de 472 litres qui peut augmenter jusqu’à 1478 litres par le basculement des dossiers de la banquette et du passager avant. À noter que l’on dispose alors d’une longueur de chargement de 2,56 m ! Détail pratique, le plancher de coffre est divisé en 3 parties et pour caler des objets, on peut placer l’un de ces panneaux à la verticale simplement en le levant et le glisser dans une encoche. Simple, pratique et astucieux. Les Renault sont donc encore et toujours des voitures à vivre.
Une mécanique agréable et volontaire
Côté moteur, le Kadjar s’inscrit résolument dans la lignée des petites cylindrées boostées. Le moteur à essence est un 1200 cc fort de 130 ch à 5500 t/m et 205 Nm à 2000 t/m. C’est une mécanique agréable et volontaire qui mériterait – à notre avis – d’une trentaine de Newton mètres en plus pour mouvoir les 1300 kg à vide avec plus de célérité. Mais dans l’ensemble ce moteur se montre toujours volontaire et dynamique dans un silence de fonctionnement valorisant. Les versions Diesel partent du 1500 DCi bien connu fort de 110 ch à 4000 t/m et 260 Nm à 1750 t/m et culminent avec le 1600 Dci de 130 ch à 4000 t/m et 320 Nm à 1750 t/m. D’excellentes valeurs pour cette dernière mécanique qui peut être accouplée à la transmission à quatre roues motrices.
Le comportement routier du Kadjar est bien étudié, et le confort de marche étonnant, même avec les roues de 19’’. Ce n’est qu’en usage musclé sur des routes bosselées que l’on trouvera l’amortissement trop sautillant. À vrai dire, cet usage est plutôt rare et ces réactions s’imposeront au conducteur « sportif ». Dans tous es autres cas de figure, le comportement du Kadjar est très sur et confortable. La direction est précise, le toucher de route remonte bien vers le conducteur qui dispose ainsi des informations idéales pour assurer une conduite coulée, sure et économique. À souligner la belle générosité du couple du DCi 130, ses 320 Nm apportent un velouté puissant et correspondant bien à l’épure du Kadjar.
Renault construit le Kadjar à Palencia, en Espagne et ce sera aussi le premier modèle construit dans les usines chinoises de Renault en 2016.
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