Les ministres turc et allemand des Affaires étrangères ont discuté samedi des « questions difficiles » à l’origine des tensions entre Ankara et Berlin, lors d’une rencontre « informelle » dans le sud de la Turquie, ont-ils indiqué sur Twitter.
« J’ai rencontré informellement mon homologue Sigmar Gabriel à Antalya pour discuter des relations bilatérales, y compris des questions difficiles et de nos attentes respectives », a indiqué le Turc Mevlüt Cavusoglu dans un tweet.
Sur son compte Twitter, le ministère allemand des Affaires étrangères a confirmé en des termes similaires la tenue de cette rencontre, postant une photo des deux hommes en tenue décontractée.
Cette rencontre survient alors que les relations entre la Turquie et l’Allemagne, alliées au sein de l’Otan, traversent de sérieuses turbulences depuis plusieurs mois.
Berlin a notamment dénoncé avec force l’arrestation de plusieurs de ses ressortissants dans le cadre des purges tous azimuts lancées par Ankara dans la foulée de la tentative du coup d’État du 15 juillet 2016.
La rencontre entre MM. Gabriel et Cavusoglu survient une semaine après la remise en liberté conditionnelle par la justice turque d’un militant allemand des droits de l’Homme, Peter Steudtner, arrêté en juillet dernier pour « activités terroristes ».
Selon Berlin, l’ex-chancelier Gerhard Schröder est intervenu auprès du président turc Recep Tayyip Erdogan pour faire libérer M. Steudtner, ce qu’Ankara a démenti.
Vendredi, un autre ressortissant allemand détenu en Turquie pour des « raisons politiques », selon Berlin, a été libéré, mais reste sous le coup d’une interdiction de quitter le territoire, selon le ministère allemand des Affaires étrangères.
Nombre d’observateurs estiment que ces remises en liberté provisoire signalent la volonté turque d’ouvrir la voie vers une normalisation des relations avec l’Allemagne, même si Ankara dément toute intervention de l’exécutif dans les affaires judiciaires.
Neuf Allemands, pour beaucoup ayant la double nationalité germano-turque, restent emprisonnés en Turquie pour raisons « politiques », selon Berlin. Parmi eux figure le journaliste du quotidien Die Welt Deniz Yücel.
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