A Rennes, un SDF hérite de 100.000 euros grâce au travail de recherches de 10 mois effectué par deux généalogistes

Par Nathalie Dieul
27 janvier 2022 13:20 Mis à jour: 27 janvier 2022 13:24

Un SDF de Rennes a pu apprendre grâce au travail poussé de deux généalogistes le décès de son père tout en héritant de 100 000 euros. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le sans-abri était bien plus intéressé à avoir des nouvelles de sa famille que de recevoir cette importante somme d’argent.

L’enquête des deux généalogistes aura duré 10 mois pour retrouver un sans‑abri qui ne savait pas qu’un héritage l’attendait. L’étude généalogique Audibert‑Ladurée, basée à Argentré (Mayenne) a été mandatée par un notaire pour retrouver l’un des trois héritiers d’un homme décédé. Le problème est que cet héritier est SDF, ce qui ne simplifie pas le travail des Mayennais, rapporte France Bleu.

« C’était un contexte familial complexe, sur fond de brutalités. Le fils a quitté le domicile dès qu’il a pu et s’est marginalisé », a raconté le généalogiste successoral David Audibert à Ouest‑France. Avec son collègue Jean‑René Ladurée, il enquête pendant de longs mois sur le terrain. « On s’est déplacé à Rennes, on a arpenté les rues », indique‑t‑il. Ils ont fini par trouver des adresses temporaires de l’homme qu’ils cherchaient, ce qui leur a permis de laisser une lettre.

À force de persévérance, les deux hommes finissent par retrouver la trace de l’héritier, un quadragénaire. Toutefois, ils doivent commencer par lui apprendre que son père était mort. « Il ne le savait pas. Il était très affecté », se souvient David Audibert.

Plus intéressé par des photos de famille que par l’argent

Passé cette première surprise, la réaction du sans‑abri n’est pas celle à laquelle les généalogistes s’attendaient lorsqu’ils lui apprennent qu’il a hérité de 100 000 euros, produit de la vente de la maison familiale : « D’une manière assez surprenante, la somme d’argent n’intéressait pas forcément ce monsieur. Il nous demandait davantage des photos de sa famille », remarque Jean‑René Ladurée. « Quand il nous contactait à l’étude, avec mon collègue, il avait plutôt tendance à nous poser des questions sur la vie de son père, de sa sœur », ajoute‑t‑il.

Alors que l’héritier pouvait mettre à profit cet argent pour redémarrer sa vie, il a plusieurs fois fait savoir aux généalogistes qu’il ne comptait pas changer de mode de vie et « qu’il était bien comme il était ».

Les deux généalogistes mayennais ont été très touché par ce dossier. « Cet héritier était très touchant. Les coups de téléphone, les courriers, les échanges qu’on a pu avoir avec lui révélaient une personnalité très touchée par le décès de son père », remarque Jean‑René Ladurée. « Il a une belle âme », ajoute son collègue, qui pense que, peut‑être, « l’argent doit encore dormir sur un compte ».


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