Après avoir constaté qu’il n’y avait pas assez d’offres pour faire réparer sa machine à coudre dans son coin, une jeune couturière de Rouen a décidé de lancer une activité de réparation qui répond à un réel besoin.
À 31 ans, Léa Pruvost avait déjà une microentreprise liée à la couture. L’idée d’ajouter le volet réparation de machines à coudre à ses activités lui est venue l’année dernière. « Une de mes machines est tombée en panne, et j’ai eu beaucoup de mal à la faire réparer », raconte cette habitante de Rouen à nos confrères de 76 Actu.
Le seul réparateur qu’elle a trouvé « proposait des délais énormes, de deux mois ». La jeune femme s’est donc inscrite à une formation de réparation de machines à coudre et a ensuite pratiqué sur des machines hors d’usage avant de lancer ses nouvelles activités sous le nom « Le point droit ».
« L’offre de réparation a peu à peu disparu au cours des années »
« Cette activité répond à une réelle demande », affirme Léa. D’une part, elle explique que la couture est un loisir « en pleine expansion », tandis que, d’autre part, « l’offre de réparation a peu à peu disparu au cours des années ». Sans oublier un autre aspect écologique derrière les réparations qu’elle effectue : « Réparer plutôt que jeter. »
En effet, la jeune couturière passionnée remarque qu’une machine à coudre peut être déclarée hors service alors qu’elle n’a qu’un problème de pédale, alors qu’une pédale ne coûte que 10 euros. Il y a d’autres opérations assez simples qu’elle peut réaliser pour remettre une machine à coudre en opération et il est finalement très rare qu’elle n’y arrive pas.
« L’état d’esprit est bien de faire vivre les machines le plus longtemps possible, celles de nos grand‑mères, de nos mamans, et de les faire passer de génération en génération », espère Léa. « Une machine peut vivre plus de 100 ans sans problème… »
Un succès fulgurant
La nouvelle entreprise Le point droit, démarrée début 2022, a connu un succès tel que le 10 mai, Léa écrivait sur sa page Facebook : « J’ai été, je l’avoue, complètement submergée par vos demandes. Un réel besoin était bien présent, c’est indéniable. » Elle a même dû arrêter de prendre des machines à coudre en réparation pour un temps afin de préserver son autre entreprise de création d’accessoires pour enfants et de doudous, Les puccis.
Selon la jeune femme, le problème du manque de réparateurs de machines à coudre ne se trouve pas uniquement aux alentours de Rouen : toute la France est touchée. Avis à ceux qui, comme elle qui était ingénieure agronome de métier, cherchent à faire une reconversion professionnelle : vous ne risquerez pas de manquer de travail si vous vous lancez.
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