Le gouvernement présente ce mardi ses choix pour l’avenir du système de retraites, le report de l’âge légal de départ annonçant une vive opposition dans la rue et au Parlement, malgré les mesures de « justice sociale » promises.
Ce mardi 10 janvier à 17h30, la Première ministre Élisabeth Borne dévoilera cette réforme voulue par Emmanuel Macron pour « préserver » le système de retraites par répartition. Selon l’exécutif, il y a « urgence » à redresser un régime qui pourrait afficher une vingtaine de milliards d’euros de déficit en 2030.
À cette fin, le gouvernement pourrait annoncer le relèvement de l’âge légal de départ à 64 ans au lieu de 62 ans, progressivement à partir de l’automne 2023. Cette mesure serait couplée à une accélération de l’allongement de la durée de cotisation, qui passerait à 43 ans avant l’horizon 2035 fixé par la réforme Touraine de 2014.
Ce report à l’âge de 64 ans plutôt qu’à 65 ans pourrait valoir au gouvernement le soutien des Républicains (LR), qui défend cette option depuis des années au Sénat.
Réforme des retraites: selon LCI, le gouvernement entend ne pas demander aux fonctionnaires en poste bénéficiant des régimes spéciaux les efforts qu’il exige des salariés du privé.
Si cela devait se confirmer, cette injustice majeure rendrait la réforme totalement inacceptable. pic.twitter.com/HES5irxr8f— Jean Louis (@JL7508) January 9, 2023
Les syndicats appellent aux grèves et manifestations
Les autres oppositions et les syndicats sont vent debout contre tout relèvement de l’âge légal, estimant qu’il affecterait surtout les plus modestes, qui ont commencé à travailler tôt et ont déjà leurs trimestres à 62 ans.
La suite ne fait guère de doute : réunis dès la fin d’après-midi à la Bourse du travail à Paris, les numéros un des huit grands syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) devraient appeler à une première journée de manifestations et de grèves le 19 ou le 24 janvier.
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