L’ancien deuxième ligne international Alain Estève est décédé à l’âge de 77 ans « des suites d’une longue maladie », a annoncé mardi le club de Béziers, avec lequel il a remporté le championnat de France à huit reprises entre 1971 et 1981.
« Véritable légende du rugby français, mythique deuxième ligne au physique hors normes (le premier international français à dépasser les 2 mètres), celui qu’on surnommait Le Grand ou La Bête de Béziers aura marqué de son empreinte le rugby hexagonal et international », lui a rendu hommage l’ASBH dans un communiqué.
Joueur rugueux, au caractère bien trempé
Joueur rugueux, au caractère bien trempé, dont la réputation dépassa les frontières française, le Sunday Times le classant deuxième des dix joueurs français les plus effrayants de l’histoire, Estève a porté à 20 reprises le maillot des Bleus entre 1971 et 1975. Il fut notamment de la campagne victorieuse au Tournoi des cinq nations 1973, édition lors de laquelle toutes les équipes avaient, fait rare, terminé à égalité.
« Le Grand » s’est éteint et la LNR adresse ses plus sincères condoléances à ses proches. Alain Estève a fait briller l’AS Béziers, soulevant 8 fois le Brennus et portant la France vers une victoire au V Nations. Son talent laissera une trace indélébile dans le rugby français. pic.twitter.com/td3SuI8jW6
— Ligue Nationale de Rugby (@LNRofficiel) November 7, 2023
« C’est une légende du rugby tricolore qui s’est éteinte », a salué la Fédération française de rugby. « La disparition de l’international numéro 618 laissera un grand vide dans l’histoire du rugby tricolore ».
Physique hors norme et visage de vikin
Avec son physique hors norme et son visage émacié de viking, Estève fut pressenti pour jouer le rôle de l’ogre dans « Le Petit Poucet » en 1972, rôle finalement tenu par Jean-Pierre Marielle. C’était au début d’une carrière qui s’avéra ensuite flamboyante avec le grand Béziers, après une première année en élite sous le maillot de Narbonne et sous l’impulsion de Walter Spanghero qui le repéra.
Le natif de Castelnaudary (Aude) fut en effet sacré huit fois champion de France avec les Biterrois (1971, 1972, 1974, 1975, 1977, 1978, 1980, 1981), faisant aussi parler son agilité et sa rapidité pourtant peu conformes à son gabarit.
Bien après la fin de sa carrière, Estève fit parler de lui dans le milieu de la nuit, en tant que propriétaire de plusieurs boites de nuit à Béziers. Et en 2004 il fut condamné pour « proxénétisme aggravé » par la justice, coupable d’avoir exploité les services de jeunes femmes d’Europe de l’Est qu’il avait fait venir en France.
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