D’après des tests effectués par un cabinet d’analyses britannique et relaté par The Guardian, sur une voiture récente, l’usure des pneus serait plus polluante que le gaz d’échappement.
Selon une étude menée par un cabinet d’analyses britannique, les particules polluantes émises par l’usure des pneus des voitures récentes sont 2000 fois plus nocives que celles produites par les gaz d’échappement de ces mêmes véhicules.
Après avoir effectué de nombreux tests, il en ressort que ces particules ne polluent pas seulement l’air mais également l’eau et le sol car elles comprennent de nombreux composés organiques toxiques dont la plupart sont connus pour être cancérigènes, a rapporté The Guardian.
Un comble sachant que les voitures récentes comprennent de meilleurs filtres à particules pour les tuyaux d’échappement. Des véhicules qui sont généralement plus lourds pour respecter les nouvelles normes, augmentant en conséquence davantage l’usure des pneus sur les routes.
Tests find that toxic particles from tyre wear is almost 2,000 times worse than from exhausts as weight of cars increases: https://t.co/eT8GrS37Wd – via @guardian @dpcarrington
— Transport Action Network (@TransportActio2) June 4, 2022
Leurs tests ont également mis en avant que ces pneus produisent plus d’une tonne de particules ultrafines par kilomètre parcouru (des particules inférieures à 23 nanomètres, une taille qui leur permet de pénétrer dans les organes via la circulation sanguine une fois introduite dans le corps). Déjà émises par les gaz d’échappement, ces particules sont particulièrement nocives pour la santé, a rapporté BFMTV.
Selon Nick Molden, du cabinet indépendant d’analyse Emission Analytics qui a réalisé ces tests : « Les pneus surpassent largement le tuyau d’échappement en tant que principale source d’émission de particules ».
[Automobile] Les pneus d’une voiture récente seraient plus polluants que les gaz d’échappement. https://t.co/344SC3yQnz pic.twitter.com/zYtRnS12Pp
— Thibaud Deletraz (@ThibaudDELETRAZ) June 4, 2022
À noter qu’Emission Analytics a effectué des tests d’usure sur 14 marques de pneus différentes. Des pneus qui ont été installés sur une Mercedes Classe C conduite à une allure normale. « Nous sommes arrivés à une quantité ahurissante de matériaux rejetés dans l’environnement », a déploré Nick Molden.
Autre point, ce type d’usure concerne également les véhicules électriques « zéro émission » censés être « écologiques ». Toutefois, ces particules nocives étant difficiles à mesurer de part leur petites tailles, elles ne font pour l’heure l’objet d’aucune réglementation.
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