Le parquet de Pontoise a ouvert, mi-avril, une enquête préliminaire visant le député LFI du Val d’Oise, soupçonné de blanchiment de fraude fiscale et abus de biens sociaux.
L’enquête visant Carlos Martens Bilongo fait suite à un signalement de Tracfin, la cellule de renseignement financier de Bercy, selon des informations obtenues par France Info auprès du parquet de Pontoise (Val d’Oise).
Le 17 mai, soit une semaine après la divulgation de l’enquête, la chaîne BFMTV a rapporté que le député LFI du Val d’Oise aurait aussi sous-loué son logement social à sa sœur alors qu’«il était dans le même temps propriétaire de deux autres appartements», rapporte la chaîne.
En l’espace d’une semaine, l’élu de la France insoumise a publié deux communiqués pour contester les éléments qui lui sont reprochés. Dans le deuxième communiqué, publié le 17 mai, il répond au sujet du logement social et parle d’«informations erronées de la part de la chaîne d’information BFMTV», dont il «sollicite la rectification».
Il dit avoir « informé le bailleur social […] qui n’y a rien trouvé à redire »
Ce mardi 16 mai, le député Insoumis a déclaré à nos confrères avoir vécu dans ce logement social, tout en assurant que sa situation était régularisée depuis décembre 2022. Dans son communiqué, il explique « avoir bénéficié » de ce logement « conformément à [ses] conditions de ressources », en 2013, après le décès de sa mère alors qu’il était apprenti. Quant à l’acquisition des deux appartements en 2018, il affirme avoir mis au courant le bailleur social de toutes ces informations « par écrit et par voie d’huissier en 2019 », et celui-ci « n’y a rien trouvé à redire ».
« Oui, ma sœur vivait avec moi. Et elle participait au loyer »
Carlos Martens Bilongo aurait occupé le logement social jusqu’en 2020 mais celui-ci serait ensuite resté occupé par l’une de ses sœurs, qui « participait au loyer », a-t-il indiqué à BFMTV.
Concernant les deux appartements, Carlos Martens Bilongo a signifié les avoir acquis en 2018 « avec des prêts immobiliers ; l’un en investissement locatif », et « l’autre pour [son] futur logement personnel impliquant de lourds travaux qui ont été réalisés jusqu’à [son] départ du logement social » dans lequel il habitait avec sa sœur, rapporte encore BFMTV.
« J’ai quitté le logement social pour habiter dans l’appartement à la fin de mes travaux et ma sœur a pu libérer le logement social à la fin de l’année 2022. J’ai donc parfaitement respecté la loi à tous égards et je n’ai pas habité dans un logement social après avoir été élu », a-t-il certifié, ajoutant auprès de l’AFP que « rien n’a jamais été dissimulé ». De son côté, le bailleur CDC Habitat, sollicité par Mediapart, n’a pas souhaité commenter la situation.
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