En juin dernier, un permis de construire a été délivré par la mairie écologiste de Strasbourg afin de construire des immeubles à l’emplacement actuel du petit bois de Bussière. Au grand dam des riverains qui s’opposent à ce projet et se mobilisent.
Il longe la rue de Bussière, offrant aux résidents, calme, oxygène et plaisir de vivre avec une faune et une flore naturelle. Le petit bois de Bussière, situé entre une zone résidentielle et un espace agricole, constitue un petit havre de paix et d’oxygène dans la ville.
Pourtant, le 11 juin dernier, un permis de construire a été délivré par la mairie au promoteur Nexity afin d’y construire deux immeubles et une maison.
Cette parcelle est pourtant en théorie protégée par le Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) de la ville.
PHOTOS – À Strasbourg, les habitants de la rue de Bussière veulent sauver leur bois
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Les riverains se mobilisent
C’est un panneau de permis de construire installé dans le quartier qui a fait découvrir le projet de remplacement du bois aux résidents du quartier.
« Il y a tout un écosystème dans ce bois, des oiseaux, des écureuils… C’est un des seuls poumons verts du quartier, la mairie a déjà beaucoup bétonné dans cette zone », souligne l’une des résidentes qui vit dans le quartier depuis 20 ans, sur le média Top music.
Ayant tenté de contacter la mairie sans succès en juillet, les riverains ont depuis installé de grandes bâches avec des slogans tels que « Le bois de Bussière en danger » ou encore « Sauvons le bois de Bussière ».
En outre, une pétition en ligne a aussi été lancée afin de s’opposer au projet, elle recueille déjà plus de 33 000 signatures.
La position de la mairie
En septembre dernier, un élu de l’opposition, Jean-Philippe Vetter (LR), a abordé la question en conseil municipal, précisant : « Ce permis de construire date de quelques jours seulement avant la modification 3 du PLUI, que vous avez voté, et qui aurait protégé cet [espace] ».
Rappelant que la demande de permis avait été déposée en janvier 2021 mais accordée en mai donc, « sans précipitation », Suzanne Brolly, l’adjointe en charge de l’urbanisme et des espaces verts se défend d’une forme d’impuissance de leur part face à certains lois immobilières sur Actu.fr : « Il est erroné de dire que je me suis dépêchée de signer ce permis, car il faut savoir que le promoteur n’avait pas d’obligation de respecter la modification 3 [du PLUI], puisqu’il avait obtenu un certificat d’urbanisme. Donc en aucun cas je ne pouvais faire appliquer la modification 3 ».
La société Nexity avait déjà fait une première demande en 2016, refusée à l’époque.
Sur Actu.fr, Mme Brolly affirme avoir privilégié le fait de « signer le permis pour qu’il ne soit pas tacite et que les prescriptions complémentaires proposées soient prises en compte », telles que la préservation d’arbres remarquables du bois et la replantation.
Défendant un urbanisme « résilient », Mme Brolly a ainsi souligné : « Nous devons trouver le juste équilibre entre la part du territoire bâti, la part de terre agricole pour garantir un territoire nourricier et la préservation des espaces de nature pour adapter le territoire aux dérèglements climatiques, tout en renforçant la biodiversité ».
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