Jeudi 19 septembre, un policier a mis fin à ses jours avec son arme de service. C’est le 50e suicides chez les policiers en France depuis le début de l’année dont 8 dans la région Hauts-de-France.
Un brigadier de 45 ans s’est suicidé jeudi en début d’après-midi sur son lieu de travail, au bureau de police de Louvroil dans le Nord.
« Ce midi, un policier âgé de 45 ans, marié et père de famille, a mis fin à ses jours avec son arme de service », a annoncé un porte-parole de la Direction départementale de la sécurité publique du Nord.
Le commissariat sous le choc
« On est tous sous le choc, les collègues ont été pris en charge par une cellule psychologique. Ceux qui ont travaillé longtemps avec lui en ont gros sur le cœur, on ne s’attendait pas du tout à ça », a réagi un de ses anciens collègues. « Je suis bouleversé, c’est très difficile à vivre ».
« On n’a pas encore tous les éléments, il y a une enquête qui est diligentée, mais c’est dramatique, on est consterné », a déclaré Bruno Noël, secrétaire régional du syndicat Alliance. « Ça s’est passé au service, quasiment sous les yeux des collègues, vous imaginez aussi l’état d’esprit des collègues présents lorsque les faits se sont passés ».
« Le Commissariat de Police de Maubeuge est sous le choc, on est sidéré », a déploré le syndicat Alliance Police Nationale Hauts-de-France.
« C’est un suicide de plus dans nos rangs », a précisé le syndicat.
Hauts-de-France : Un #policier affecté à Maubeuge s’est suicidé.
Nos pensées accompagnent la famille et les proches.
52 suicides en 2019. @CCastaner, @NunezLaurent @DGPNEricMorvan combien de temps allez vous encore nous regarder mourir ? https://t.co/XpZSn5XXti via @Actu17
— VIGI (@VIGI_MI) September 19, 2019
Mise en place d’un numéro vert par Christophe Castaner
Au début du mois, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a annoncé la mise en place d’un nouveau numéro vert (0805 230 405) pour lutter contre le phénomène.
La revalorisation salariale d’un coût total de 250 millions d’euros en 2020 et la réforme des cycles de travail relancée après la signature d’un protocole de décembre 2018 avec les syndicats de gardiens de la paix sont autant de chantiers pour répondre au malaise policier.
« Marche de la colère » le 2 octobre prochain
Une « marche de la colère » doit être organisée le 2 octobre à Paris, à l’appel des syndicats policiers qui, sur fond de vague de suicides, accroissent la pression sur l’exécutif avant les échéances des retraites et de la loi de programmation.
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