Créée en mai 2012, la plateforme de rencontres Tinder est devenue la plus populaire auprès des 18-25 ans. Selon une étude, deux tiers des inscrits seraient déjà mariés ou en couple.
Pour faire des rencontres, Tinder serait l’application la plus populaire au monde. Selon le porte-parole de l’application, « Tinder a été téléchargé plus de 530 millions de fois et a créé plus de 75 milliards de correspondances ». La raison serait davantage liée au fait qu’elle booste l’égo, plutôt que dans un objectif de quête d’amour. C’est en tout cas ce que révèle une étude publiée sur le site de la société d’édition Mary Ann Liebert le 23 juin dernier, ainsi que le rapporte TF1Info et plusieurs médias américains.
Au total, 1387 utilisateurs âgés de 18 à 74 ans ont été interrogés par une équipe de chercheurs. Ces derniers souhaitaient connaître le degré de satisfaction des utilisateurs de Tinder, ainsi que leurs motivations à utiliser cette plateforme.
Se divertir et booster son égo
Parmi les personnes inscrites sur Tinder, il s’avère qu’environ 65% d’entre elles ont déjà trouvé l’amour, selon cette étude. Autrement dit, ces personnes sont déjà en couple, voire mariés. De plus, seulement la moitié des sondés souhaitent réellement faire des rencontres par le biais de cette application, l’autre moitié préférant les rendez-vous « hors ligne ».
Ainsi que le souligne dans un communiqué le Dr Elias Aboujaoude, professeur clinicien de psychiatrie et de sciences du comportement, « nous les appelons des applications de rencontres mais elles remplissent clairement d’autres fonctions que les rencontres ». Effectivement, cette plateforme aurait pour but de divertir et de connecter socialement ceux qui l’utilisent, au même titre que les réseaux sociaux. Tinder peut d’ailleurs « présenter des pièges similaires » à ces derniers, indiquent les chercheurs. Avides de « likes » et de « matchs », la plateforme leur permettrait de « booster leur ego », ce qui augmenterait leur confiance en eux.
Cette plateforme n’aurait donc pas pour but premier de faire des rencontres et ceux qui cherchent cela, « ont une probabilité plus faible d’y parvenir, car moins d’utilisateurs partagent cet objectif », explique auprès de NBC News Germano Vera Cruz, coauteur de l’étude et professeur de psychologie à l’université d’Amiens.
Un côté addictif
Mais comme toute chose, Tinder possède aussi un revers de médaille. Lorsqu’ils sont confrontés à des difficultés personnelles, ses utilisateurs se montrent déçus par l’application. Les auteurs de l’étude mentionnent que « les applications de rencontres sont une mauvaise solution » pour ces utilisateurs-là et cela montre « la nécessité de traiter les problèmes ou les pathologies sous-jacents qui peuvent motiver leur utilisation ».
Dans une autre étude, publiée en mars 2023 et réalisée par l’université de Vienne, les chercheurs avaient dénoncé des expériences négatives liées à l’utilisation d’applications de rencontres telles que Tinder, pointant les effets psychologiques néfastes sur les jeunes.
Relayés dans la revue scientifique Telematics and Informatics, ils avaient dénoncé le côté « addictif » du « balayage » excessif, justement en raison de son caractère « fascinant et souvent gratifiant ». « Les jeunes peuvent avoir du mal à exercer suffisamment d’autorégulation pour s’en désengager », avançaient encore les chercheurs, parlant de « préoccupation mentale » et de « compulsivité ».
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