Des troupes américaines héliportées ont ciblé lundi dans le nord de la Syrie un chef du groupe jihadiste de l’organisation terroriste État islamique (EI) qui était responsable d’attaques en Europe et au Proche-Orient et qui a été « probablement » tué, a annoncé l’armée américaine.
Ce nouveau raid, qui s’inscrit dans la série des frappes américaines visant à décapiter l’EI après sa défaite en 2019 en Syrie, a été mené dans une zone contrôlée par des groupes armés proturcs dans le nord du pays.
Deux autres « individus armés » ont été tués dans cette frappe, selon un communiqué du commandement militaire des États-Unis pour le Moyen-Orient (Centcom). Le Centcom ne précise pas l’identité du chef de l’EI visé ni celle des deux personnes tuées. Aucun civil ni membre des forces américaines n’a été tué ou blessé lors de l’opération, a-t-on assuré de même source.
Un groupe turc déployé dans la région de Soueida où s’est produit le raid, non loin de la frontière avec la Turquie, a affirmé que deux de ses combattants accourus sur les lieux ont été tués.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, « de violents affrontements se sont produits lors du raid durant lequel deux projectiles ont visé le bâtiment dans lequel se trouvait un membre de l’EI ». Ce dernier et deux autres combattants ont été tués, affirme l’Observatoire basé au Royaume-Uni, précisant que le chef de l’EI pris pour cible venait de Manbij, une région plus au sud contrôlée par les forces kurdes. L’OSDH ajoute qu’à sa sortie de prison à Manbij, il a fui vers Soueida il y a six mois où il a été protégé par un groupe proturc déployé dans cette région proche de la frontière. Le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, a indiqué à l’AFP qu’après la défaite territoriale de l’EI, de nombreux jihadistes ont rejoint des groupes rebelles proturcs présents dans le nord de la Syrie.
Encore des attaques meurtrières de l’organisation terroriste
Lundi, des habitants de Soueida ont affirmé à un journaliste de l’AFP qu’un chef l’EI a été tué alors qu’il tentait de fuir et que son corps avait été remis à un de ses frères. Malgré sa défaite territoriale, l’EI mène toujours des attaques en Syrie. Il a encore visé dimanche des bergers et des personnes qui ramassaient des truffes dans le désert, faisant plus de quarante morts.
L’armée américaine a de son côté mené ces dernières années plusieurs frappes ciblant des chefs du groupe jihadiste en Syrie. Début avril, elle a annoncé avoir tué un dirigeant de l’EI responsable d’attaques en Europe, qu’elle a identifié comme étant Khaled Aydd Ahmad al-Jabouri. L’EI a revendiqué une série d’attaques meurtrières en Europe du temps de sa puissance, alors qu’il contrôlait de vastes régions en Syrie et en Irak. En octobre 2019, Washington avait annoncé la mort du chef de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi, lors d’une opération américaine. Ses deux successeurs ont aussi été tués en Syrie en février et en novembre 2022.
Déclenchée en 2011, la guerre en Syrie a fait environ 500.000 morts, dévasté les infrastructures du pays et déplacé des millions de personnes.
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