Les scènes de tension à Dijon ont vivement fait réagir la classe politique mardi, le ministre de l’Agriculture les jugeant « inacceptables » tandis que Marine Le Pen (RN) pointait « le chaos » et Eric Ciotti (LR) « presque un théâtre de guerre ».
« Voir des jeunes qui brandissent des armes, voir 100 personnes qui se tapent dessus, qui s’agressent, c’est inacceptable », a affirmé le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume sur Cnews.
Des années… que nous alertons sur nos interventions sans soutien ni moyens dans des quartiers que l’Etat a abandonné. Et qu’on nous traite de menteurs et de brutes.
Ce n’est que #Dijon. Imaginez maintenant le stock d’armes dans les grandes agglomérations françaises… pic.twitter.com/IP6lyJLfg0— Linda Kebbab (@LindaKebbab) June 16, 2020
« Voilà où nous mène le communautarisme, voilà où nous mène le séparatisme dont a parlé le président de la République », a-t-il ajouté, en assurant que « nous ne pouvons pas supporter dans la République des lieux de non-droit, des quartiers de non-droit, des bandes, des trafics, et évidemment nous ne pouvons pas supporter la juxtaposition des communautés ».
« L’immigration est un élément qui rentre en compte.
On commente des sujets dans lesquels la France a totalement disparu.
[…]
On promet des choses pendant les campagnes.
Ensuite, on demande à la police de ne pas être présente pour ne pas provoquer et attiser la violence. »#Dijon pic.twitter.com/VfVoeUvXqZ— Tancrède ن (@Tancrede_Crptrs) June 16, 2020
Dijon a été de nouveau la proie de tensions lundi soir, les forces de l’ordre ayant dû disperser un attroupement d’hommes cagoulés et armés voulant défendre leur quartier après trois expéditions punitives menées par des membres de la communauté tchétchène au cours du week-end.
A droite, les réactions ont été virulentes.
« Ce qui se passe à #Dijon est le résultat terrifiant de 30 ans d’immigration anarchique, 30 ans de laxisme, 30 ans de renoncements de l’Etat et de désertion de la République. Les Français doivent se réveiller avant qu’il ne soit trop tard ! » @CNEWS pic.twitter.com/NHHB5K2EMI
— Julien Odoul (@JulienOdoul) June 16, 2020
« Notre pays sombre dans le chaos ! Que fait Christophe Castaner? Des bandes se livrent une guerre ethnique, arme automatique à la main. Voilà, en toute clarté, la réalité de l’ensauvagement », a tweeté lundi soir la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen.
« C’est presque un théâtre de guerre », a déploré sur Europe 1 le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, qui a mis en cause la « politique d’immigration laxiste » car selon lui « ces Tchétchènes, en tous cas ceux qui ont été interpellés, sont quasiment tous des demandeurs d’asile ».
Le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau a de son côté pointé sur France Inter le risque « d’une dérive communautaire ou raciste ». « Quand je pense que certains voudraient désarmer les policiers, y compris le ministre de l’Intérieur! », a-t-il ajouté.
La situation à Dijon est le résultat de l’échec total des politiques pénales et d’intégration depuis 40 ans. Tous les gouvernements, de droite comme de gauche ont échoué. Il est temps de reprendre le pouvoir dans ces quartiers. Il est temps que la République cesse de reculer.
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) June 16, 2020
« La France se balkanise, voilà le résultat de décennies de laxisme judiciaire et d’immigration massive! », a également tweeté le patron de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan, en demandant « l’état d’urgence sécuritaire pour neutraliser ces voyous ».
A gauche, le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a déploré sur Twitter un « inacceptable chaos à Dijon ». « Les bandes armées doivent être dissoutes. Les gangs désarmés », a-t-il insisté.
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