Bayonne, porté par un Camille Lopez au pied gauche royal, a ouvert vendredi soir le Top 14 par une victoire de prestige et presque fondatrice devant Toulouse (26-7), champion en titre privé de ses nombreux mondialistes, dans la chaleur moite de la Côte basque.
Recevoir le tenant du titre fortement amoindri était autant une aubaine qu’un cadeau empoisonné au coup d’envoi pour l’Aviron qui tenait à réussir sa rentrée et conserver son invincibilité à Jean-Dauger – dernière défaite en janvier 2022.
Accrochés pendant une mi-temps par les +réservistes+ haut-garonnais, soutenus dans leur entrée en matière par Antoine Dupont et Anthony Jelonch, venus en voisin de Capbreton où ils préparent la Coupe du monde, les Bayonnais ont pris la mesure de leurs adversaires à l’usure, après la pause.
Camille Lopez, chef d’orchestre rayonnant la saison dernière pour porter le promu basque – et disponible au cas où – a rappelé qu’il était un artilleur hors-pair.
80’ #ABST
Une première réussie en tribune et sur le terrain.
Vivement de vous retrouver chez vous, chez nous, à Jean-Dauger. ?
???? ?????? ?⚪️ pic.twitter.com/4s4LeTXTfy
— Aviron Bayonnais (@avironrugbypro) August 18, 2023
Un drop des 43 m
C’est sur un drop des 43 m avant la pause qu’il a mis les siens devant pour la première fois (10-7) à l’issue d’un premier acte plutôt équilibré, émaillé de nombreux scories, notamment en touche, mais aussi avec un essai de part et d’autre juste après la pause fraîcheur.
Camille Lopez on fire !! ?
A 42 mètres des poteaux, c’est le premier drop de la saison !
L’ @avironrugbypro mène 10/7 à la mi-temps !! #ABST pic.twitter.com/zohUnlagsY— CANAL+ Rugby (@CanalplusRugby) August 18, 2023
Au terme d’une longue séquence de harcèlement de la ligne locale, Sofiane Guitoune a inscrit le premier essai de la saison (23) pour Toulouse sans pour autant faire douter les hommes de Grégory Patat qui ont répondu sur la pénaltouche suivante en envoyant Uzair Cassiem derrière la ligne (26).
Après les citrons, Lopez a poursuivi son sans-faute au pied (16 points au total) avec notamment un deuxième drop (51), inoculant ainsi une dose de confiance supplémentaire à ses partenaires.
La preuve, trois minutes plus tard, ils ont trouvé une deuxième fois la terre promise suite à une action d’éclat avec des off-loads d’avants d’abord, avant que la cavalerie ne se déploie jusqu’à l’aile opposée pour une conclusion de Rémy Baget saluée par une Peña Baiona aux anges (23-7, 54).
En manque de vécu commun, les joueurs d’Ugo Mola n’ont jamais pu répondre à la fougue ciel et blanche.
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