Les règles de la zone euro, qui limitent le déficit public d’un pays à 3% du PIB, sont « caduques » pour une Europe qui doit « accélérer » si elle veut éviter « la sortie d’autoroute », a déclaré Emmanuel Macron dans un entretien publié vendredi par le Financial Times.
« Ce cadre financier et monétaire dans lequel nous vivons est caduc », a dit le président français au quotidien des affaires britannique.
« L’Europe, c’est son moment d’accélération et d’exécution. Parce qu’il n’y a plus le choix. Parce que c’est le dernier péage. Après, c’est la sortie d’autoroute », a-t-il insisté.
Le Pacte de stabilité et de croissance qui lie les pays qui ont l’euro comme monnaie unique impose aux États de limiter le déficit public à 3%, sauf circonstances exceptionnelles. La France peine chroniquement à le respecter, et fait l’objet d’une procédure pour déficits excessifs, qui peut mener à des sanctions européennes si elle ne revient pas dans les clous dans les délais impartis.
Des solutions de financement « innovantes »
Dans cet entretien, Emmanuel Macron plaide une fois de plus pour que l’Union européenne se dote de solutions de financement « innovantes », par exemple avec de nouveaux emprunts communs comme durant la pandémie de Covid-19, pour investir dans la défense, l’intelligence artificielle ou la transition énergétique.
Alors que l’Allemagne s’y oppose fermement, le président français dit espérer que cette position évolue après les élections législatives allemandes du 23 février, selon le journal.
Le chef de l’État appelle également, selon le FT, à revenir sur certaines régulations de l’UE qu’il considère coûteuses et irréalistes, comme les possibles amendes contre les constructeurs automobiles qui ne respectent pas des quotas de ventes de véhicules électriques, qu’il qualifie de « folles ».
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