Un sculpteur du Dakota du Sud immortalise l’héritage culturel de la terre qu’il aime en transformant de la ferraille rouillée et de vieux équipements agricoles en incroyables œuvres d’art grandeur nature.
John Lopez, 51 ans, vit dans un ranch de 6 ha à Lemmon, dans le Dakota du Sud, la ville où il est né et a grandi. Outre ses deux chevaux, le ranch abrite un atelier de soudure où il travaille à plein temps à la réalisation de sculptures d’animaux.
Allant du bison au cheval sauvage, du tigre au T‑rex, John Lopez est constamment inspiré. Il explique pour Epoch Times : « Qu’il s’agisse d’une baleine ou d’une pieuvre, d’un loup ou d’un bison, je suis vraiment inspiré par la nature et par les créatures vivantes. »
« Pour moi, c’est très important que l’animal ait l’air vivant, qu’il soit en mouvement. J’étudie vraiment l’anatomie et les muscles, mais… cela devient un peu abstrait lorsqu’on se rapproche et qu’on voit comment la ferraille est disposée. Je prends le meilleur des deux mondes. »
John Lopez commence par sculpter une maquette, un petit modèle en cire, pour mieux comprendre l’anatomie de son sujet. Il emmène ensuite la maquette dans son atelier de soudure pour l’utiliser comme modèle, dans le but de reproduire les détails et de « capter la même énergie » que la miniature très gestuelle dans l’œuvre finale.
Plutôt que de redonner forme aux pièces qu’il a choisies, John Lopez conserve leurs bosses, leur usure et leur rouille sous forme de patine. « Les pièces sont belles et elles racontent une histoire. Elles ont eu une vie avant, et maintenant elles ont une nouvelle vie dans la sculpture… Cela crée des textures vraiment intéressantes, aussi. »
John Lopez affirme que certaines de ses plus grandes sculptures de bisons pèsent jusqu’à une tonne. C’est pourquoi il dispose d’un chariot élévateur sur place. Il lui faut environ six mois pour réaliser une commande.
Grâce à Internet, John Lopez a acquis une reconnaissance internationale il y a une dizaine d’années. Aujourd’hui, la plupart de ses clients sont des entreprises. Ses sculptures sont érigées à l’extérieur des restaurants et d’autres lieux publics pour que tout le monde puisse s’émerveiller. Il estime avoir réalisé une quarantaine de pièces à ce jour.
Outre ses animaux sauvages, une de ses œuvres les plus célèbres est une série de 12 portraits présidentiels grandeur nature pour le projet The City of Presidents à Rapid City, qu’il a réalisés de 2003 à 2010.
Deux de ses œuvres préférées sont un cheval de trait tirant une charrue, intitulé « Black Hawk », et le trappeur et explorateur américain Hugh Glass, qui a été attaqué par un grizzly. Il a survécu et aurait rampé sur près de 300 km pour se mettre à l’abri et raconter son histoire.
Ayant grandi dans un ranch, John Lopez admet n’avoir jamais eu l’étoffe d’un étudiant, mais on l’a néanmoins encouragé à aller à l’université pour devenir un artiste. Il s’est inscrit à la Northern State University d’Aberdeen. Là, la sculpture en cire l’a conduit au bronze, et il est tombé amoureux de ce matériau métallique.
John Lopez partage le goût de son père pour l’art occidental et les œuvres de Charles Russell et Frederic Remington. Ses sculptures de chevaux et de bisons sont destinées à imiter les œuvres en argile de Charles Russell. Après avoir trouvé un emploi auprès du sculpteur de bronze Dale Lamphere dans les Black Hills, le travail de John Lopez a pris un tournant.
Ce travail a duré près de 20 ans jusqu’à ce qu’un décès dans la famille le ramène dans sa ville natale en 2006. On lui a demandé de créer un mémorial. « J’ai fabriqué un ange pour la porte du cimetière où repose ma tante à partir de ferraille, de pièces de tracteurs, de vieilles chaînes et de réservoirs d’essence de motos », raconte‑t‑il.
Maintenant, dans son propre ranch, John Lopez a trouvé l’environnement de travail parfait. « J’ai mis à profit mes talents de sculpteur et j’ai commencé à construire des objets à partir de matériel agricole. » Ses oncles et ses voisins lui fournissent de nombreux objets de récupération, chargés de caractère, avec lesquels il peut travailler.
John Lopez a une galerie, la Kokomo Gallery, sur Main Street à Lemmon. Il a travaillé pour de grandes marques, telles que le géant de la mode Hermès, a participé à des expositions jusqu’au Qatar et a été chargé de réaliser des sculptures pour les célébrations du 90e anniversaire de la princesse de Monaco.
Si John Lopez admire toujours Charles Russell et Frederic Remington, il espère à l’avenir fusionner cet héritage avec son époque. « Quelque chose qui résiste à l’épreuve du temps tout en étant dans mon propre style. »
Il travaille actuellement à une exposition mondiale et espère que ses sculptures en ferraille seront vues de la même manière que le Wild West Show de Buffalo Bill a conquis Paris et Londres.
« J’aime rencontrer de nouvelles personnes, voir ce que font les autres artistes et découvrir de nouveaux endroits… C’est ce qui rend la vie intéressante. J’ai eu beaucoup de chance. Je gagne bien ma vie en faisant ce que j’aime faire. »
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