Un incendie d’origine criminelle a détruit dans la nuit de dimanche à lundi un hangar et 13 véhicules d’Enedis dans une commune voisine de Grenoble, un acte revendiqué à la mi-journée sur un site anarcho-libertaire, a-t-on appris de sources concordantes.
« Une enquête est en cours pour incendie criminel », a indiqué à l’AFP la gendarmerie de l’Isère. « La procédure ouverte en flagrance a été confiée en cosaisine à la compagnie de gendarmerie de Grenoble et à la section de recherche », a indiqué le procureur de la République Eric Vaillant, parlant d’une revendication « explicite de l’ultragauche » de cet acte commis à Seyssinet-Pariset, ville limitrophe de Grenoble.
« Isère : un incendie criminel ravage un bâtiment #Enedis, près de 2 millions d’euros de dégâts » https://t.co/XwqBmUQk2V
— Louis Pascal (@ES8pq9) January 13, 2020
Enedis avait déjà été visée par un incendie criminel qui avait détruit 11 véhicules fin mai 2017. Cet acte avait été revendiqué le jour-même par un message posté sur un site internet anarcho-libertaire, dans le contexte d’une vague d’incendies touchant différents lieux symboliques dans la région grenobloise.
Là encore, un texte a été rapidement mis en ligne sur Indymedia, selon France Bleu Isère, dont les locaux ont été incendiés en janvier 2018. Dans ce texte, consulté par l’AFP, sont décrites les raisons de s’attaquer à « une entreprise qui propage l’électricité et le désastre ».
Seyssinet-Pariset : l’#incendie criminel d’un local Enedis revendiqué sur un site anarchistehttps://t.co/DeQeb7osjx pic.twitter.com/AZnh4SeC7V
— France 3 Alpes (@f3Alpes) January 13, 2020
Les auteurs, « des disjonctés tenant tête », dénoncent la « vague de perquisitions qui a déferlé fin novembre à Grenoble, Fontaine et sur la ZAD de Roybon ». Elle visait des lieux alternatifs sous l’autorité de M. Vaillant, nommément visé dans le texte. Les auteurs avancent aussi leur souhait « que les attaques continuent à se propager ».
Les pompiers ont été appelés vers 2h45 pour un feu dans un bâtiment de 1.000 mètres carrés où étaient garés des véhicules de la société, ont indiqué les secours, confirmant une information du Dauphiné Libéré.
Un appel à témoins lancé par la police de #Grenoble après l’incendie criminel à Enedis dans la nuit de lundi à mardihttps://t.co/9YjuvJXrZX pic.twitter.com/T2FUZGEVcH
— Radio Isa (@RadioIsa38) June 2, 2017
Trois lances ont été déployées pour venir à bout du sinistre qui a ravagé le hangar, brûlé totalement 11 véhicules et 2 partiellement, sans faire de victime et sans risque de propagation, ont précisé les pompiers.
Selon la direction d’Enedis Alpes, citée par le quotidien régional, « le préjudice est d’environ deux millions d’euros » rien que pour les véhicules – parmi lesquels des camions nacelles et des camions grue – garés dans cette unité dédiée à la construction, maintenance et dépannage du réseau.
Deux pompiers experts ont été réquisitionnés pour établir l’origine du départ de feu.
Depuis janvier 2017, nombre de lieux symboliques de la région grenobloise ont été la cible d’incendies: les casernes de gendarmerie de Grenoble et de Meylan, la mairie de Grenoble, les locaux de France Bleu Isère, l’église Saint-Jacques, le centre de culture scientifique « La Casemate ». Ont également été visées des installations du centre communal d’action sociale, du groupe de BTP Eiffage, de la société des transports en commun (TAG) ou encore des antennes relais TDF.
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