Pendant plusieurs années, le village mauritanien d’Ivijaren s’est vidé de sa population nomade à cause de la sécheresse. Il veut désormais « faire revivre » la culture nomade lors d’un festival, avec des artistes mauritaniens et canadiens, qui prend fin dimanche.
Ivijaren, village d’une centaine d’habitants à 118 km à l’est de Nouakchott, dans le désert, a abrité la dernière étape de la 10e édition du « festival nomade » entamé le 17 janvier dans la capitale. Musiques, danses, bivouacs, dégustation de plats notamment, à la belle étoile ou sous des tentes, ont rythmé les étapes de ce festival avec des prestations d’artistes canadiens et mauritaniens.
« Ce festival il est ici avec des idées de faire revivre la vie nomade qui est autour de cette région par des moyens très simples et surtout apporter le bonheur, la célébration, la joie pour ceux qui sont toujours dans cette vie car c’est une vie très difficile », a déclaré à l’AFP le promoteur de la manifestation, Mohamed Mahmoud Ould Atigh, cuisinier de profession établi au Canada.
« Je souhaite vraiment que tous ces nomades qui se trouvent, surtout ceux du Canada autochtone et ceux d’ici, de la Mauritanie, que l’on crée un échange intéressant et que chacun permette à l’autre de mieux comprendre et trouver des solutions à certains problèmes » liés à la vie nomade, dit M. Ould Atigh.
Ivijaren, fondé par son père en 1940, s’est ensuite dépeuplé à cause notamment de la sécheresse. « Mes impressions (sur ce festival) sont bonnes. Ils (les participants étrangers) vont connaître notre pays et nous aussi nous voulons connaître le leur », dit Mariam Moustapha, une lycéenne, revenue à Ivijaren pour le festival.
« Ce festival va jouer un rôle important dans la réhabilitation de notre pays, de nos ancêtres, de notre famille », indique Brahim Yacoub, étudiant à l’Université de Nouakchott. « Quand je vous dit que je repars purifié et renouvelé, c’est qu’il y a tout un album de musique qui est dans ma tête déjà », dit Uncle Fofi, comédien et chanteur canadien.
« Mon impression est que tous les peuples (nomades), qu’ils soient autochtones, berbères, hassinia (une langue variante de l’arabe parlée notamment en Mauritanie) et même du Moyen-Orient, se ressemblent dans leur manière de vivre », affirme de son côté, le musicien algérien Chakib Kouidri. Il dit regretter que ces peuples « soient méconnus malheureusement ».
D.C avec AFP
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