Vingt-deux personnes ont été blessées vendredi matin à la suite d’un attentat dans une station du métro londonien commis au moyen d’un engin explosif artisanal qui a provoqué une « boule de feu » dans la rame à l’heure de pointe.
L’attentat – le cinquième en six mois en Grande-Bretagne – s’est produit vers 08H20 (07H20 GMT) dans la station de Parsons Green, située dans un quartier aisé du sud-ouest de la capitale.
« Il y a eu une explosion », a dit lors d’une déclaration à la presse le commandant de l’unité antiterroriste de la police londonienne, Mark Rowley. « Nous considérons qu’il s’agit de la détonation d’un engin explosif artisanal improvisé », a-t-il ajouté, après qu’un autre responsable de l’anti-terrorisme, Neil Basu, a évoqué un acte « terroriste ».
Les services de santé ont indiqué que 22 blessés, dont aucun grièvement, étaient traités à l’hôpital, « la plupart » pour des brûlures selon M. Rowley.
L’attentat, non revendiqué à ce stade, intervient dans un contexte de menace terroriste au Royaume-Uni après une vague d’attaques revendiquées par le groupe terroriste État islamique ces derniers mois dans le pays.
Peu après l’attentat, de nombreux témoignages ont commencé à affluer, décrivant l’explosion, mais aussi des scènes de panique.
Des photos diffusées sur Twitter montraient ce qui pourrait être l’engin explosif artisanal: un seau blanc en train de brûler dans un sac en plastique de supermarché à l’intérieur d’une rame de métro, à proximité des portes automatiques, et dont sortaient des fils électriques.
Louis Hather, 21 ans, qui se rendait à son travail et se trouvait dans la rame, a décrit à l’AFP « des gens qui criaient et se précipitaient dans les escaliers ». Blessé à la jambe dans la bousculade, il a réussi à sortir dans la rue où « des gens pleuraient. Ça sentait le plastique brûlé », a-t-il raconté, très choqué, décrivant aussi « une femme amenée sur un brancard dans une ambulance avec des brûlures sur tout le corps ».
Les environs de la station ont été bouclés par la police, qui a dressé un cordon de sécurité et posté des hommes équipés de fusils d’assaut. Les services d’ambulance et les pompiers se trouvaient également sur place, avec du personnel entraîné à intervenir dans des conditions dangereuses.
Sur place, des habitants qui ne pouvaient pas rentrer chez eux étaient assis sur le trottoir et tentaient de glaner des informations sur leurs téléphones, tandis que les commerces aux alentours leurs offraient du thé ou du café.
Tenue informée de l’évolution de la situation, la Première ministre Theresa May a adressé « ses pensées » aux blessés et devait présider une réunion d’urgence dans l’après-midi.
Le maire de Londres Sadiq Khan a condamné les « individus ignobles qui tentent d’utiliser le terrorisme pour nous toucher et détruire notre mode de vie », assurant: « mais nous ne nous laisserons jamais intimider ni battre par le terrorisme ».
Le président américain Donald Trump a, lui, dénoncé des terroristes « ratés », affirmant qu’ils avaient été repérés par Scotland Yard avant l’attaque. « Autre attaque à Londres par un terroriste raté. Ce sont des gens malades et déments qui étaient dans la ligne de mire de Scotland Yard. Il faut être proactif! », a-t-il twitté.
L’attaque intervient après une série d’attentats au Royaume-Uni, la plupart revendiqués par le groupe terroriste État islamique.
En mars à Londres, un assaillant avait utilisé un véhicule pour percuter des passants sur le pont de Westminster avant de poignarder un policier, faisant 5 morts.
En mai, un kamikaze s’était fait exploser avec une bombe artisanale à la sortie d’un concert d’Ariana Grande à Manchester (nord), faisant 22 morts.
En juin, des assaillants à bord d’une camionnette avaient foncé contre des passants sur le London Bridge avant d’en poignarder plusieurs, faisant 8 morts.
Un autre attentat avait visé des fidèles près de la mosquée londonienne de Finsbury Park en juin, perpétré par un homme qui avait foncé contre la foule, faisant une dizaine de blessés et un mort.
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