Cécile Perrichon, Mathieu Pacaud et leurs deux enfants avaient préparé ce projet pas à pas. Le but était de partir voyager à travers la France et l’Europe, en famille. Pour cela, ils ont vendu leur maison de Saint-Père-en-Retz (Loire-Atlantique) et ont acheté un bus. Après avoir fait seulement quelques dizaines de kilomètres, le bus est tombé en panne. Depuis août dernier, ils sont immobilisés sur une aire pour camping-cars à Guichen Pont-Réan (Ille-et-Vilaine).
Cela fait environ cinq mois que la famille de Cécile est bloquée à Guichen Pont-Réan, au sud de Rennes, comme le relate Ouest-France. Depuis août 2024, ils n’auront fait que quatre heures de route et parcouru 80 km, alors que leur road trip en Europe devait durer 18 mois. Le couple a décidé de lancer une cagnotte en ligne afin de financer l’achat d’un nouveau véhicule et de réaliser son rêve.
« Embrayage mort et irréparable, kilométrage défectueux, rouille… »
« On devait partir faire le tour d’Europe avec notre bus mais finalement… Nous avons fait le tour de la voie rapide Nantes Rennes », a posté le 4 janvier dernier la famille sur son compte Instagram baptisé « La tribu se balade ».
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Pour financer l’achat de ce bus, le couple a vendu sa maison et le terrain attenant. Avec l’argent de cette vente, ils ont acheté un bus de 1978 pour la somme de 56.000 euros, précise BFMTV. Mais après quatre heures de route, alors que la joyeuse bande s’apprêtait à réaliser sa première étape en direction du Finistère, le véhicule a manifesté « des signes de fatigue », a raconté la mère de famille à nos confrères.
Sur le site de la cagnotte Leetchi lancée par Cécile Perrichon, cette dernière explique que le verdict est tombé après ces 80 premiers kilomètres : « Embrayage mort et irréparable, kilométrage défectueux, rouille cachée malgré un contrôle technique fraîchement passé, problèmes électriques dangereux avec des décharges sur toutes les parties métalliques depuis l’hiver. »
« Plus de 60.000 euros ont déjà été engloutis, et nous sommes toujours à l’arrêt »
Le bus est donc immobilisé depuis le 8 août 2024 et la famille est contrainte de vivre sur cette aire de camping-car avec ses deux chiens, ses trois chats et un cochon d’Inde.
En raison de cette mésaventure, Cécile et Mathieu doivent faire face à de nombreuses dépenses supplémentaires, dont le remorquage, l’expertise et les procédures judiciaires. « Plus de 60.000 euros ont déjà été engloutis, et nous sommes toujours à l’arrêt », souligne la mère de famille sur le site de la cagnotte. Le couple, qui n’y connaissait rien en mécanique, reconnaît avoir fait aveuglément confiance à ce vendeur peu scrupuleux.
L’objectif de cette cagnotte est de récolter 20.000 euros afin d’acheter « un bus scolaire réformé, solide et fiable » et de « commencer les premiers aménagements » puisque celui-ci deviendra la nouvelle « maison sur roues » de la famille. Pour l’heure, 62 personnes ont participé à cette cagnotte et plus de 1200 euros ont déjà été récoltés.
« On se demande comment il a pu passer au contrôle technique »
Le couple, qui a attaqué le vendeur du bus en justice, s’est ainsi lancé dans des procédures judiciaires et pour cela, a dû s’entourer d’une avocate et d’un expert. « Lors de l’expertise, les mécaniciens étaient effarés en voyant l’état du véhicule. On se demande comment il a pu passer au contrôle technique », a révélé le couple à nos confrères. Le tribunal doit rendre un premier verdict le 25 janvier prochain.
Pour couronner le tout, le 8 janvier dernier, le bus a dû être déplacé près d’un cimetière en raison de crues annoncées au niveau de l’aire de camping-cars de Guichen Pont-Réan, suite aux intempéries. Dans une story postée ce 14 janvier, Cécile a cependant annoncé le retour imminent sur l’aire de camping-cars, ce que Dominique Delamarre, le maire de la commune, a également confirmé auprès de France Bleu.
Cet incident n’a pas été sans conséquences sur leur budget familial. Contraints de faire appel à une société de remorquage, le déplacement du bus leur a coûté 660 euros. Sachant que ce nouvel emplacement ne possède pas de branchement pour l’électricité, un groupe électrogène a été installé. Toutefois, celui-ci ne fonctionne pas durant la nuit et la petite famille se plaint du froid.
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« La médiatisation permet d’avancer et d’y croire »
Pour autant, Cécile tente de rester positive face à toutes ces épreuves. « Oui, 2024 aurait dû être l’année du road trip, celle de la découverte géographique. Mais finalement, c’est notre sens de l’adaptation, notre résilience et notre capacité à nous réinventer que nous avons découverts », écrivait sur son compte Instagram « La tribu se balade » le 2 janvier dernier.
Quant aux deux garçons du couple, Nathan, 12 ans et Antoine, 9 ans, leurs parents se chargent de leur instruction, celle-ci étant en effet obligatoire pour tous les enfants âgés de 3 à 16 ans. Avant d’entamer ce périple, le couple avait dû faire une demande d’autorisation auprès du directeur académique des services de l’éducation nationale (DASEN) du département de leur résidence. « Nous avons obtenu un ‘oui’ après deux recours », est-il précisé sur le site Leetchi.
De nombreux médias s’intéressent à leur histoire. Cécile est notamment passée dans l’émission de Julien Courbet début décembre. « Merci à tous. La médiatisation permet d’avancer et d’y croire », a écrit ce mardi sur le site de la cagnotte la mère de famille. « Votre soutien, c’est bien plus qu’une aide financière, c’est l’espoir pour nos enfants de voir leur rêve se réaliser, de partir à l’aventure, de vivre l’extraordinaire », a-t-elle assuré.
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