Cette habitante de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) n’a désormais plus de véhicule pour emmener son fils de 13 ans, atteint de trisomie, autiste et diabétique, à ses différents rendez-vous. La fourrière lui a enlevé sa Peugeot 307, garée rue de Paris, puis la lui a détruite un mois plus tard. Du côté de la police municipale, on lui a répondu que « la loi est la même pour tout le monde, handicap ou pas ».
En voulant prendre son véhicule pour emmener son fils chez le médecin, le 10 mars dernier, Kathy a constaté avec dépit que celui-ci ne se trouvait plus à l’endroit où elle l’avait être garé initialement. Elle a alors contacté le commissariat de police et les agents lui ont dit que son véhicule se trouvait à la fourrière, « pour cause de stationnement abusif sur la voirie », déplore-t-elle auprès du Parisien.
« La loi est la même pour tout le monde, handicap ou pas »
La Peugeot de Kathy – un cadeau hérité de son défunt père – était pourtant garée sur une place handicapé et elle portait bien le macaron spécifique. Mais les agents de police lui ont rétorqué que la loi était « la même pour tout le monde, handicap ou pas ». Elle s’est ensuite rendue à la fourrière, a contacté la mairie ainsi que le défenseur des droits, tout cela en vain selon elle.
Lorsqu’elle est retournée à la fourrière, le 20 avril dernier, on lui a annoncé que sa voiture venait d’être détruite quelques jours plus tôt, le 12 avril. Un non-sens pour elle étant donné que « le délai de contestation du PV n’était même pas arrivé à échéance ». « Mon fils doit être suivi par des spécialistes et on n’a plus de moyen de locomotion », se désole-t-elle.
Cet emplacement « ne peut pas être privatisé »
La police municipale de Villeneuve-Saint-Georges certifie qu’il n’y a eu aucune anomalie, ni de sa part, ni du côté de Parc Auto. La voiture a été enlevée en raison d’un « stationnement abusif » sur la voie publique, pointe le responsable du service, ce stationnement excédant 7 jours après la verbalisation du véhicule. Ce type d’emplacement « ne peut pas être privatisé et appartient à l’ensemble des personnes détentrices de la carte », ce qui signifie qu’une rotation doit être effectuée sur ces emplacements, afin que « toutes les personnes dans le besoin puissent en bénéficier », a poursuivi le responsable du service.
Nos confrères relatent que la police municipale a envoyé un courrier en recommandé à Kathy le 13 mars dernier, mais celui-ci est revenu « avisé et non réclamé ». De surcroît, lorsque la mère de famille s’est rendue au commissariat le 17 mars dernier, les agents ont constaté que sa carte grise n’était pas à jour. Aucun changement d’adresse n’avait été effectué et le contrôle technique, qui aurait dû être réalisé en novembre 2020, n’avait jamais été réalisé.
Un document lui a donc été remis pour une autorisation de sortie, afin que Parc Auto réalise le contrôle technique, nécessaire pour pouvoir récupérer le véhicule. Cependant la femme n’a vraisemblablement jamais transmis ce document à Parc Auto et n’a plus donné aucune nouvelle au commissariat non plus. En conséquence, la destruction de la Peugeot a été automatiquement programmée.
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