Après une péridurale qui a rendu Lucie B. handicapée à 98%, la famille de cette dernière a porté plainte contre l’hôpital Simone-Veil à Eaubonne (Val-d’Oise), souhaitant faire reconnaître la responsabilité de l’établissement.
Déjà mère de deux enfants de 6 et 10 ans, Lucie s’était présentée à l’hôpital Simone-Veil pour son troisième accouchement, ce 10 août 2019. Âgée de 35 ans, cette comptable a demandé, après plusieurs heures de travail, la pose d’une péridurale. Mais rien ne s’est passé comme prévu et cette habitante de Saint-Leu-la-Forêt se trouve aujourd’hui dans un état végétatif, ne pouvant ni s’alimenter seule, ni communiquer avec les autres. Sa famille souhaite faire reconnaître la responsabilité de l’hôpital, ainsi que le rapporte le magazine Elle.
Handicapée à 98%, elle est nourrie et oxygénée à travers des tubes
Le jour de l’accouchement, le médecin stagiaire a donc a injecté une première dose test d’anesthésiant à Lucie. C’est alors que les premiers signes de complication sont apparus. La mère de famille, qui a aussitôt fait un malaise, a commencé à avoir des difficultés à respirer et à bouger ses membres. À la suite de quoi, le praticien stagiaire lui a administré une deuxième dose d’anesthésiant et le cœur de Lucie s’est soudainement arrêté.
Son cerveau n’ayant pas été irrigué durant 15 minutes, elle a aujourd’hui de très graves séquelles. Étant considérée comme handicapée à 98%, elle est nourrie et oxygénée à travers des tubes. Après avoir été hospitalisée à la Pitié-Salpêtrière à Paris, elle se trouve actuellement dans une clinique à Taverny, précise Le Parisien.
Sa fille, elle, a vu le jour ce 10 août 2019, après une césarienne pratiquée sur sa mère en catastrophe. « Elle va bien, mais elle ne pourra jamais fêter son anniversaire », précise à propos de l’enfant Me Yacine Djellal, l’avocat de la famille de Lucie. Celui-ci indique avoir saisi le tribunal administratif et porté plainte contre l’hôpital Simone-Veil auprès du procureur de Pontoise pour blessures involontaires, en juin dernier, relate encore le quotidien francilien.
La famille de la victime n’a toujours pas été indemnisée
La commission de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux d’Île-de-France (CCI), qui a également été saisie dans cette affaire, a conclu à une erreur médicale. Selon les experts nommés par cette commission, l’aiguille de la péridurale aurait été enfoncée trop loin, ce qui aurait provoqué une « rachianesthésie totale ». Le médecin stagiaire n’a pas pris en compte le malaise dont a été victime la maman juste après l’injection de la dose test, alors qu’à ce moment-là, « tous les signes de la rachianesthésie totale étaient déjà présents ».
Me Yacine Djellal a indiqué à nos confrères que le médecin stagiaire aurait dû être supervisé par un médecin sénior le jour des faits, or il était seulement en présence de la sage-femme. En novembre 2019, à la fin de son stage, le praticien incriminé a quitté l’hôpital.
Pour le moment, la famille de la victime n’a toujours pas été indemnisée. L’hôpital, qui a été contacté par Le Parisien, a précisé vouloir « que la famille soit dédommagée à la hauteur du préjudice subi, évalué par les autorités compétentes ». Il a ajouté que « la famille a initié d’autres procédures qui détermineront le montant final de l’indemnisation ».
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