Trente-cinq chevaux maltraités ont été secourus par le zoo-refuge de la Tanière jeudi 5 décembre, saisis par l’État en Côte-d’Or. Sept d’entre eux nécessitaient une prise en charge urgente.
« Livrés à eux-mêmes dans un terrain boueux, malnutris et pour certains sévèrement blessés ou victimes de troubles moteurs ou encore visuels, chaque animal a été examiné, identifié, vermifugé puis vacciné par les équipes vétérinaires de La Tanière avant d’être déplacé », indique sur son site Internet le parc animalier qui ne recueille que des animaux issus de sauvetages.
Ce sauvetage réalisé en Côte-d’Or fait suite à un autre qui a eu lieu début novembre et qui a permis à la Tanière de récupérer 31 autres équidés parmi les 119 chevaux sous-alimentés saisis dans l’Yonne après 13 ans de procédure. Les équidés pris en charge ce 5 décembre appartenaient aux mêmes propriétaires, rapporte France 3.
« Il y avait une grosse problématique alimentaire. Ils étaient nourris avec de la paille et un aliment destiné pour engraisser les bovins, donc les étalons étaient très gras, et au moindre effort, ils n’avaient aucune force », explique à Actu Chartres Patrick Violas, cofondateur de La Tanière.
Certains des équidés souffraient de plaies encore ouvertes. Les sept chevaux les plus mal en point ont été acheminés directement dans les locaux de la Tanière, situés à Nogent-le-Phaye en Eure-et-Loir, afin d’y être soignés ou encore pour y subir une opération en urgence. Les vingt-huit autres ont été placés dans un pré en attendant d’être examinés de manière approfondie.
« Tous ces chevaux souffrent d’ataxie », indique Patrick Violas, ce qui se concrétise par une absence de coordination des mouvements volontaires, causée par une atteinte du système nerveux central. « C’est dû à des problèmes alimentaires, parasitaires ou alors congénitaux à force que les chevaux se reproduisent entre eux, ce qui était le cas là-bas. »
L’opération de sauvetage a duré 8 heures à cause des conditions climatiques et du fait que les équidés n’avaient jamais été attrapés. « Il y avait en tout environ 45 personnes, en comptant la gendarmerie et la préfecture qui étaient présents », raconte le cofondateur de la Tanière, qui avait emmené avec lui une vingtaine de personnes.
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