La maire de Paris a réitéré ce dimanche 1er septembre 2024 sur son intention d’abaisser la vitesse du périphérique après la période olympique. Une mesure qui fait débat.
Il va bientôt falloir rouler moins vite sur le périphérique. Dans un entretien accordé à Ouest-France ce samedi 31 août, la maire de Paris a une nouvelle fois fait part de son intention d’abaisser la vitesse maximale sur le fameux axe routier à 50km/h. Une mesure qu’elle avait déjà évoqué à l’annonce du Plan Climat au mois de novembre 2023. Cette dernière fait l’objet de crispations entre la mairie et l’exécutif.
La ville de Paris serait bien compétente en la matière selon les élus municipaux, puisque la mairie peut, « dans le cadre de ses pouvoirs de police, diminuer la vitesse au motif de la sécurité ou de l’environnement », avançait en décembre Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la ville de Paris. Au mois de mai, David Belliard, adjoint en charge des mobilités et des transports, avait déjà assuré sur France Bleu Paris que « le périphérique sera à 50km/h à l’automne prochain ».
Clément Beaune, ministre des Transports à l’époque, ainsi que son successeur Patrice Vergriete, actuellement démissionnaire, se sont montrés hostiles à l’ambition de l’édile socialiste. Ce dernier avait appelé Anne Hidalgo à ne pas « stigmatiser les gens qui sont obligés de prendre leur voiture ». « C’est une mesure de santé publique pour les 500.000 personnes qui vivent aux abords du périphérique », justifie-t-elle.
« Le périphérique accueille 80 % de non-Parisiens », avait-il encore ajouté. Emprunté chaque jour par 1,2 million de véhicules, cet axe, l’un des principaux d’Europe, est utilisé à 80 % par des conducteurs solitaires. Valérie Pécresse, présidente (Libres !) de la région Île-de-France, avait également dénoncé une telle limitation de vitesse.
« Une décision à marche forcée »
« Une fois de plus, on pénalise les Franciliens qui travaillent tard ou qui se lèvent tôt parce qu’ils viennent de loin », avait à l’époque fustigé dans les colonnes du Figaro la présidente de région, qui réclamait de récupérer la compétence en la matière auprès du gouvernement. Interrogé sur France Info, dimanche 1er septembre Othman Nasrou, vice-président LR de la région Île-de-France dénonce une « seule contre tous », ainsi que l’absence d’étude d’impact et de concertation.
🔴 Volonté d’Anne Hidalgo abaisser à 50 km/h la vitesse sur le périphérique parisien : « C’est une décision idéologique, à marche forcée, qui ne produira pas les résultats escomptés », commente Othman Nasrou, vice-président LR de la région Île-de-France pic.twitter.com/GjOA3l8d3R
— franceinfo (@franceinfo) September 1, 2024
« Anne Hidalgo a cette capacité à prendre des décisions farfelues », a tancé ce lundi sur CNews le délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes Pierre Chasseray. Si l’abaissement de la vitesse autorisée est bien une compétence de la Ville, le préfet de police, Laurent Nuñez, pourrait avoir son mot à dire : en mai dernier, il avait rappelé que les élus du Conseil de Paris auraient besoin de son feu vert pour le passage aux 50 km/h, le préfet ayant des moyens d’action dans ce domaine. « Nous avancerons dans le respect du droit », a promis Anne Hidalgo.
Dans cet entretien à Ouest-France, la maire de Paris a également rappelé qu’elle souhaite maintenir la voie dédiée pour les Jeux olympiques sur le périphérique parisien pour en faire « une voie de covoiturage qui serait réservée aux taxis, aux particuliers qui circuleraient à plusieurs et aux transports en commun ». En cas de refus de l’État, l’élue a d’ores et déjà annoncé qu’elle « prendrait ses responsabilités et irait jusqu’au bout », invoquant des enjeux environnementaux.
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