Si Fanny Ardant n’est pas la seule actrice à assumer son âge sans recourir à la chirurgie esthétique, elle n’en reste pas moins une exception dans ce monde qui refuse la vieillesse.
À l’aube de ses 75 ans, Fanny Ardant est anticonformiste et le restera jusqu’au bout, n’en déplaise aux bien-pensants. Dans une interview accordée à Télé-Loisirs et publié le 11 mars dernier, elle s’est exprimée sur son rapport à la vieillesse.
« Je ne veux pas chercher à plaire et je ne veux pas reculer la fin »
L’actrice, qui est à l’affiche du film Les Rois de la piste, n’a jamais eu recours à la chirurgie esthétique et compte bien s’en passer pour le reste de ses jours. « Je ne veux pas chercher à plaire et je ne veux pas reculer la fin », assure Fanny Ardant auprès de nos confrères, ajoutant : « J’ai toujours dit qu’il y avait deux choses dont il est indigne de se plaindre : de payer trop d’impôts et de vieillir ! »
La comédienne préfère le naturel, mais n’en fait pas pour autant une fierté. « Non, je m’en fous », reconnaît-elle simplement, n’ayant aucune crainte de l’inéluctable temps qui passe.
Celle qui fêtera ses 75 ans le 22 mars prochain affirme que passer ce cap ne lui fait « rien, sinon l’impression d’avoir vécu ». Maman de trois filles, Fanny Ardant ne juge pas celles qui ont recours au bistouri pour atteindre cette pseudo jeunesse éternelle. « Je ne fais pas de prosélytisme ; au fond, je trouve qu’il y a de la place pour tout le monde », déclare-t-elle.
D’autres actrices assument leur âge
Par contre, elle refuse catégoriquement qu’on lui indique « un itinéraire à suivre », car ce qui lui plaît dans la vie, c’est justement « la différence, les extrêmes, les excès ». « À 18 ans, je n’avais rien fait, mon regard sur moi me déplaisait. Aujourd’hui, tous ces constats s’en sont allés et je sais que je ne veux pas durer », lance-t-elle.
Fanny Ardant n’est toutefois pas la seule comédienne à assumer ses rides. C’est aussi le cas de Charlotte Rampling, Juliette Binoche, ou encore l’actrice américaine Andie MacDowell pour ne citer qu’elles. En revanche, si nombre d’artistes passent par les mains d’un chirurgien esthétique après le cap de la quarantaine, considérant même cela comme un passage obligé, c’est notamment parce qu’à partir de cet âge, les rôles se raréfient.
« Aucun sens » si le seul but est « d’arriver intacte dans son tombeau »
« Je veux vivre ma vieillesse avec intelligence et dignité, car je déteste l’idée de me sentir une victime », déclarait en décembre dernier Fanny Ardant, dans un entretien paru dans les colonnes du Figaro. « Il y a quelque chose de très tragique dans la vieillesse. Aux yeux des jeunes, c’est même un naufrage. Mais c’est intéressant de s’y plonger. Moi, je veux y entrer en me disant : ‘Voilà. Tu le sais depuis que tu as 15 ans ! Tu ne vas pas faire l’étonnée maintenant !’ », développait-elle également.
Refusant de se laisser transformer par la société « en robots qui suivent les diktats de la beauté, de la mode, de la chirurgie esthétique et de la bonne santé à tout prix », elle avait conclu : « Ça n’a aucun sens de façonner et d’amenuiser sa vie dans le seul but d’arriver intacte dans son tombeau. »
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