Un actionnaire activiste a présenté une résolution lors de l’assemblée annuelle des actionnaires de la Walt Disney Company, le 9 mars, visant à obliger la société à divulguer davantage de renseignements sur ce qu’elle fait pour évaluer l’impact de ses activités sur la situation des droits de l’homme dans des pays comme la Chine.
La mesure a été introduite par le National Legal and Policy Center (NLPC), un groupe de défense basé en Virginie, à la lumière de « la relation douillette que Disney entretient depuis longtemps avec le gouvernement communiste de la Chine, qui a été accusé de manière crédible d’esclavage, de torture et de génocide », selon un communiqué publié mercredi. Le groupe a également accusé la société de « complicité dans le génocide chinois ».
La résolution, qui a échoué, visait à obliger Disney à publier un rapport annuel sur la surveillance de l’impact de ses activités sur les droits de l’homme dans les marchés étrangers, y compris en Chine.
Disney n’a en général pas de mal à se retirer d’un marché, aussi lucratif soit‑il, dans un pays où le gouvernement fait preuve de comportements non‑éthique. Le bon‑vouloir de Disney est incontestable. Le 10 mars, par exemple, la société a décidé de suspendre toute activité en Russie, après avoir annoncé la semaine précédente qu’elle cesserait de sortir de nouveaux films dans le pays en réponse à l’invasion de l’Ukraine.
Dans le même temps, le studio de cinéma dépense des sommes considérables pour produire des films en Chine, dont récemment le film d’action fantastique Mulan, d’une valeur de 200 millions de dollars. La Chine est également l’un des principaux marchés pour les films d’animation de Disney, notamment les succès du box‑office tels que Finding Nemo, WALL‑E et la série Toy Story.
Dans ses remarques lors de l’assemblée des actionnaires, Paul Chesser, responsable du Corporate Integrity Project de la NLPC, a qualifié la demande de son organisation de modeste et raisonnable, et a exprimé sa frustration quant à l’accueil réservé à la résolution par les dirigeants de Disney.
« Un rapport annuel sur la diligence raisonnable en matière de droits de l’homme est tout ce que nous demandons à la Walt Disney Company. Mais le conseil d’administration de Disney dit que c’est une perte de temps et d’argent pour l’entreprise », a déclaré M. Chesser.
M. Chesser a opposé ce manque d’intérêt pour l’action sur les droits de l’homme en Chine à ce qu’il a appelé la position très proactive de Disney sur une série d’« initiatives de justice sociale », telles que le retrait des symboles historiques considérés comme blessants de l’affichage public, l’imposition de programmes de formation raciale « abusifs » aux employés, et l’ajout d’avertissements de contenu aux films canoniques de Disney tels que Fantasia et Dumbo.
Dans ses commentaires, M. Chesser s’est particulièrement attardé sur le tournage du film Mulan en 2020 dans la région chinoise du Xinjiang, connue sa persécution de la minorité ouïghoure et ses camps, ce que de nombreux gouvernements qualifient de génocide.
« Plutôt que d’éviter le Xinjiang et le gouvernement abusif qui gère la région, Disney y a tourné Mulan et a ensuite remercié les autorités locales pour leur aide dans le générique du film », a indiqué M. Chesser.
Au moment de la mise sous presse, Disney n’a pas répondu à une demande de commentaires d’Epoch Times.
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