Anticipation d’un accident nucléaire : des pastilles d’iode distribuées aux civils vivant autour du port militaire de Toulon

Par Robin Lefebvre
22 janvier 2025 12:31 Mis à jour: 22 janvier 2025 12:31

Par mesure de précaution, les habitants de la zone concernée peuvent récupérer des pastilles d’iode en pharmacie depuis le 20 janvier, afin d’anticiper une situation difficile. Les comprimés ne doivent être pris que sur décision préfectorale.

Un accident nucléaire étant toujours possible, la distribution de comprimés d’iode est un minimum pour les populations proches d’un lieu stratégique. Ainsi, depuis le 20 janvier, les résidents de Toulon et des communes avoisinantes sont invités à récupérer des comprimés d’iode dans leur pharmacie. Initiée par le ministère des Armées, cette mesure fait partie du Plan Particulier d’Intervention (PPI) pour le port militaire de Toulon.

Quatre communes sont concernées par cette campagne de prévention dans le Var : Toulon, La Seyne-sur-mer, Ollioules et Saint-Mandrier. Cette dernière trouve ses origines dans l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima en 2011, qui a eu l’effet d’un électrochoc. Depuis la signature d’un arrêté préfectoral le 8 novembre 2024, ce plan a été élargi autour du port militaire de Toulon en raison, notamment, de la présence de navires à propulsion nucléaire, tels que les sous-marins nucléaires d’attaque (SNA).

Cette campagne de mise à disposition préventive de comprimés d’iode stable est organisée par le ministère des Armées en tant qu’exploitant nucléaire. « Ces 4 communes sont situées dans le périmètre du Plan Particulier d’Intervention PPI du port militaire de Toulon. En cas de rejet radioactif dans l’environnement, le préfet du Var peut ordonner la prise d’iode stable pour protéger la santé des habitants », précise le communiqué.

Un accès facilité

Les particuliers peuvent, sans justificatif, récupérer gratuitement le nombre de comprimés dont ils ont besoin dans les pharmacies participantes à l’opération. Les employeurs et responsables d’établissements publics (écoles, commerces, etc.) doivent au préalable télécharger un bon de retrait sur le site de la préfecture pour retirer leurs comprimés en pharmacie.

En cas d’accident nucléaire et de rejet d’iode radioactif, ces comprimés saturent la glande thyroïde d’iode stable. Ils permettent d’éviter l’absorption d’iode radioactif, qui peut se fixer sur la glande thyroïde et augmenter les risques de cancer, notamment chez les enfants et les femmes enceintes, rappelle France 3.

Il est cependant important de rappeler que leur prise n’est recommandée qu’à la demande expresse du préfet. L’iode stable ne protège pas des autres éléments radioactifs (uranium, césium, etc.) qui peuvent être rejetés dans l’environnement en cas d’accident, rappelle la préfecture du Var.

Des opérations similaires ont déjà eu lieu autour des centrales nucléaires destinées à produire de l’électricité, dans un rayon précis de 10 kilomètres autour des installations. Ces distributions concernent 490 communes et plus d’un million de personnes.

D’autres distributions ont été organisées ailleurs en France, notamment autour des bases navales de Brest et de Cherbourg.

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