Il n’y a plus d’espoir de retrouver en vie le skippeur français Arnaud Dhallenne et son équipière qui ont disparu mardi dans l’Atlantique sud quand leur voilier, le Paradise, a chaviré, selon la marine argentine.
Les registres internationaux de navigation « établissent le temps maximum de survie, en fonction de la température de l’eau, de la force du vent et dans ce cas, on parle de sept à huit heures », a précisé l’AFP le porte-parole de la Marine, le capitaine Rodolfo Ramallo.
Le Paradise, battant pavillon français, a été pris dans une tempête en mer. Huit personnes se trouvaient à son bord, dont six sont tombées à l’eau. Deux ont été portées disparues, le skippeur français et Sophie Labruhe-Bely, une équipière de nationalité française (de premières informations avaient fait état d’une Uruguayenne).
Cinq sont indemnes et ont mis le cap vers les Iles Malouines à bord du voilier. Une personne a été hospitalisée jeudi dans l’archipel britannique, évacuée par le navire norvégien Seabed Constructor. Le Seabed, qui a récemment retrouvé l’épave du sous-marin argentin San Juan, est arrivé le premier sur les lieux, puis a quadrillé la zone pendant plusieurs heures pour essayer de localiser les disparus, sans résultat.
« Il y a un état d’alerte permanent pour les bateaux qui naviguent dans la zone. L’objectif est de sauver des vies, mais il n’y a pas de raison de mobiliser des moyens si les indicateurs disent qu’il n’y a pas de possibilité de survie », a ajouté le porte-parole. Le Paradise doit arriver lundi à Port Stanley, aux Malouines.
« Une fois que les cinq personnes à bord seront arrivées aux Malouines, elles pourront décrire ce qui s’est passé. D’après les éléments dont nous disposons, aucun des disparus n’avait de gilet de sauvetage, ni de combinaison thermique », selon le capitaine Ramallo. Mardi, la température de l’eau était d’environ six degrés et des vents de 80 km/h soulevaient des vagues de quatre mètres.
Le Paradise, un voilier qui pouvait transporter six passagers, faisait route vers Ushuaia, à la pointe sud du continent américain. Marie-Jeanne Labruhe Petit, la sœur de Sophie, a précisé à l’AFP que « mardi à 10h30, une énorme vague a(vait) couché le Paradise, mât dans l’eau, deux personnes ont été éjectées … le radeau de survie qui avait été percuté a été retrouvé vide ».
« Sophie était une navigatrice expérimentée et une grande amie de Morgane et d’Arnaud Dhallenne », a-t-elle souligné. Arnaud Dhallenne, 66 ans et ex-équipier d’Eric Tabarly sur Pen Duick VI, était le propriétaire du Paradise. Avec son associée et compagne Morgan Ursault-Poupon, il proposait des croisières dans l’Atlantique Sud. C’est Morgan Ursault-Poupon, une participante à la dernière Route du Rhum et dont le père est le navigateur Philippe Poupon, qui barre le voilier vers les Malouines.
D.C avec AFP
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