Bouches-du-Rhône – Appelés pour un feu de poubelle, des pompiers tombent dans un guet-apens : « C’était juste de la violence gratuite »

18 mai 2019 09:59 Mis à jour: 9 juillet 2019 16:39

Le week-end dernier, des pompiers du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) des Bouches-du-Rhône ont été caillassés par une dizaine de voyous tandis qu’ils intervenaient sur un feu de poubelle.

Dans la nuit du 10 au 11 mai, un fourgon des sapeurs-pompiers intervient dans le quartier des Lilas, à Miramas, pour éteindre un feu de poubelle. À peine arrivés sur les lieux, les soldats du feu sont pris à partie par une dizaine de malfrats et essuient des tirs de projectiles « assez gros ».

« Quand on est arrivés, le quartier était plongé dans le noir et il y avait une poubelle en feu. C’est à ce moment-là qu’on a été pris à partie », a expliqué le conducteur du fourgon aux journalistes de France télévisions.

« J’accélère pour prendre la fuite et protéger l’équipage. Un caillou a déchiré le film de protection de ma fenêtre côté conducteur et j’ai reçu des éclats de verre dans les yeux », poursuit le pompier.

« Ensuite, mes collègues m’ont transporté à l’hôpital de la Timone [à Marseille, ndlr] pour retirer le verre. On était attendus, c’est sûr, d’ailleurs ils n’ont visé que les vitres, le reste du camion n’a pas été touché. On ne comprend pas pourquoi on est agressé. La seule chose que je voudrais dire c’est que si demain, on doit venir sauver leurs familles, je ne pense pas qu’ils auraient ce geste envers nous », ajoute-t-il.

« Il faut trouver des solutions »

« On voyait bien que c’était un guet-apens, c’était juste de la violence gratuite », regrette Pierre Davisseau, président départemental du syndicat autonome des employés du SDIS 13, avant d’expliquer que ces agressions arrivent très régulièrement.

« On part tout le temps en intervention avec la boule au ventre, ce n’est pas normal », souligne le responsable syndical.

Jeudi dernier, les sapeurs-pompiers de Miramas se sont rassemblés devant leur caserne en compagnie de plusieurs habitants et d’élus locaux afin d’exprimer leur désarroi.

« Nous demandons qu’une table ronde soit organisée au plus vite avec les différentes autorités, il faut trouver des solutions », conclut un des participants.

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