Entre Star Wars Episode III et l’annonce de la suite de la saga pour décembre avec Star Wars Awaken, dix ans se sont écoulés. Pour les fans, à part un jeu vidéo MMORPG, et une série d’animés pas vraiment convaincante, il n’y avait pas de quoi fouetter un wookie. Mais c’était sans compter l’imagination (vous avez dit « marketing »?) de Disney, qui compte bien relancer la franchise avec ses multiples produits dérivés.
Bob Iger, PDG de la firme, a récemment délivré des détails sur son plan de bataille pour non seulement satisfaire les fans de la première heure, mais aussi conquérir le nouveau public. L’enjeu est de taille pour Disney, qui a racheté pour près de 3 milliards la société LucasArts : faire fructifier la licence la plus célèbre et affichant une longévité sans pareille.
Pour l’heure, on connaît surtout les grandes lignes de ce plan, avec quelques dates pour certains produits. Star Wars: Le Awakens, attendu le 18 décembre, sera précédé d’une campagne pour le moins pharaonique. Le vendredi 4 décembre, à minuit, le monde commencera à vendre les produits dérivés classiques tels que sabres lasers (les nouveaux modèles en forme de croix), figurines, Lego et autres Goodies. L’opération a été baptisé par Disney « Vendredi de la Force ». On espère effectivement que la Force sera avec les employés des magasins qui ouvriront cette nuit.
Et il y a bien sûr le jeu vidéo Star Wars Battlefront, développé par Electronic Arts, attendu pour novembre.
Cependant, nul besoin de se précipiter. Pour éviter aux fans une saturation, Bob Iger compte bien y aller doucement dans la sortie de ces produits: « D’une manière générale, vous constaterez que la sortie de ces nouveaux produit se fera avec prudence ». Tout se fera dans le cadre d’ « un plan de marketing soigneusement conçu à mesure de l’approche de la date de sortie du film », a précisé le PDG.
Star Wars, une franchise « très, très spéciale »
«Nous sommes conscients du fait qu’il y a toute une génération de gens qui ne sont pas comme ancré dans la tradition ‘Star Wars’. Ils sont bien différents de la génération des fans de la première heure », analyse Bob Iger.
Effectivement, 35 ans nous sépare du premier épisode. Mais pas de panique, le PDG a aussi son idée pour le jeune public et pour tous ceux qui ne sont pas nés avec un speeder entre les mains.
Les attractions des deux nouveaux parcs à thême Star Wars auront ainsi leur rôle à jouer. On reconnaît là la griffe de la marque à l’origine DisneyWorld, qui sait comment toucher le grand public.
« Nous avons une énorme opportunité là-bas, » continue Bob Iger. «Il existe déjà des attractions uniques telles que Star Tours, à plusieurs endroits à travers le monde … et quelques spectacles » académie des Jedi » ici et là« . Une mine d’or pour Disney, qui entend bien développer ses parcs à thême dans le futur. Le PDG n’écarte pas non plus l’idée d’un service de streaming façon Disney, dans le même genre que le récent CBS All Access.
«Grâce aux canaux et aux marques telles qu’ESPN, ABC, Disney,et peut-être quelque chose qui pourrait être spécialement lié à Star Wars et Marvel – nous avons aujourd’hui la capacité, en tant que société, de produire et distribuer nos produits directement aux consommateurs; qu’ils s’agisse de divertissement, de télévision ou de films. Nous travaillons sur de tels développement « , a t-il confirmé.
Stars Wars, un phénomène culturel?
Le jour de sa sortie, le teaser de l’épisode VII affichait déjà au compteur 88 millions de vues (comptant les vues youtube et en dehors). Le chiffre, fièrement annoncé par le PDG, se portait déjà à 200 millions à l’heure de la conférence.
Le 4 mai était un jour symbolique pour Disney, qui a lancé le jeu de mot anglais, « May the Fouth be with you » (hé oui, ce n’est décidement pas l’inspiration qui manque, chez Disney). En ce jour particulier, la firme Amobee a apparement constaté une vergence dans la Force. Le site, qui prend la température des habitudes de consommation numérique des internautes, a confirmé que Star Wars suscitait un intérêt qui était « 197% plus important » que celui de la franchise Avengers: Age of Ultron, sorti quelques jours plus tôt.
« Star Wars fait partie de l’identité culturelle nationale, si l’on considère que l’intérêt en ligne qu’il présente dépasse de loin les autres franchises de films populaires« , a conclu Amobee.
La firme compte ainsi pas moins de 54 marques impliquée dans la franchise Star Wars telle que Volkswagen, Amazon, Miller Lite, ou Subway. Mais les perspectives ne s’arrêtent pas là pour Disney.
« Il y a des marchés à travers le monde qui n’étaient pas aussi développés, il ya dix ans de cela« , remarque de son côté Bob Iger. « La Chine est probablement le meilleur exemple. C’est maintenant le deuxième marché mondial de films. Évidemment, quand le prochain Star Wars sortira,il aura des perspectives intéressantes de ce côté« .
Pour le PDG, voià une raison de plus de « gérer tout cela avec beaucoup de soin« . Ce dernier affirme donc que pour toucher ces nouveaux spectateurs ainsi que la génération non-Star Wars, il faudra y aller progressivement. D’après lui, il ne faut pas non plus que la forte demande inonde d’un seul coup le marché.
« Compte tenu qu’Avenger: Age of Ultron a déjà fait [643,5 $] millions dans le monde, lorsque le nouveau film Star Wars sortira en Décembre, il est probable qu’il rapporte assez d’argent pour financer une troisième étoile de la mort« , devise Amobee. Pour autant que Georges Lucas accepte de se lancer dans la conquête de galaxies très, très lointaines.
2ème bande annonce de Star Wars: Episode VII sur Youtube:
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