Côte d’Azur : CentraleSupélec ouvre les bras aux chercheurs américains, après les coupes budgétaires outre-Atlantique

Par Epoch Times avec AFP
19 mars 2025 16:20 Mis à jour: 19 mars 2025 17:30

L’école d’ingénieurs CentraleSupélec va mobiliser trois millions d’euros pour accueillir des chercheurs basés aux États-Unis et financer des travaux qui ne pourraient plus y être menés en raison de la politique de l’administration Trump, a annoncé l’établissement mercredi.

« À l’heure où les principes d’objectivité et de liberté de la recherche scientifique semblent parfois remis en cause, CentraleSupélec a décidé de s’associer à l’initiative Safe Place for Science’ lancée par Aix-Marseille Université », déclare dans un communiqué Romain Soubeyran, directeur de CentraleSupélec.

Il invite les chercheurs travaillant actuellement aux États-Unis sur des sujets en lien avec les « domaines stratégiques » de l’école et souhaitant venir en France à postuler à son programme d’accueil.

Issu du rapprochement de Centrale et de Supélec, l’établissement fait référence en sciences de l’ingénieur et des systèmes.

Un « fonds d’amorçage de trois millions d’euros »

Doté d’un « fonds d’amorçage de trois millions d’euros de la Fondation CentraleSupélec », le programme « vise à offrir un environnement dans lequel les scientifiques de haut niveau pourront mener leurs recherches en toute liberté et sécurité », indique le communiqué.

« Il financera entre autres des tenure tracks (contrats de travail à durée déterminée, NDLR) au niveau professeur ou assistant professeur, des welcome packages (ensemble de mesures d’accueil, NDLR) ou des chaires d’accueil », précise-t-il.

Début mars, l’université d’Aix-Marseille a été la première en France à ouvrir les bras aux scientifiques dont le travail pourrait être menacé par la politique menée par Donald Trump, annonçant dégager 10 à 15 millions d’euros dans ce but.

« Nous espérons accueillir entre cinq et dix recrues » d’ici fin décembre

« D’ici la fin de l’année, nous espérons accueillir entre cinq et dix recrues » en provenance des États-Unis, explique Denis Bertin vice-président de l’Amidex – une fondation d’Aix-Marseille Université, selon le site Made in Marseille. Le vice-président d’Amidex est destinataire d’une dizaine de candidatures par jour depuis le lancement du programme Safe Place for Science’ .

La semaine dernière, la Fondation Arc, dédiée à la recherche sur le cancer, a débloqué 3,5 millions d’euros « pour offrir aux chercheurs en difficulté actuellement basés aux États-Unis, l’opportunité de poursuivre leurs travaux en France ».

Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a multiplié les annonces chocs visant la communauté scientifique : coupes budgétaires, licenciement de centaines d’employés des agences fédérales chargées du climat ou de la santé, censure de certains sujets dans les recherches subventionnées…

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