Selon un nouveau bilan dressé le 20 décembre, le ministère de l’Intérieur a mis au jour un total de 182.000 faux pass sanitaires depuis l’instauration du dispositif cet été.
Le précédent chiffre donné par Beauvau jeudi faisait état de 110.000 faux pass sanitaires en circulation.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait, selon son entourage, donné la semaine dernière instruction aux directeurs généraux de la police et de la gendarmerie d’intensifier les contrôles.
Jeudi, il avait annoncé l’interpellation d’une centaine de personnes, à la fois des usagers et des réseaux de trafiquants, précisait son entourage.
L’intérêt de ne pas avoir de pass, c’est qu’il ne périme jamais !
Il faut juste organiser sa vie autrement et anticiper les prochaines privations de liberté avec faux prétexte sanitaire ?
— Jérémie Mercier (@MercierJeremie) December 13, 2021
Des faux pass qui rapportent gros
Début décembre à Metz, une filière qui aurait rapporté un bénéfice de l’ordre de deux millions d’euros a été démantelé.
Selon les premiers éléments de l’enquête, les faussaires ont récupéré les identifiants de pharmaciens sur le site de l’Ordre national des pharmaciens. Ils généraient ensuite des pass sanitaires aux noms de ces professionnels de santé, qu’ils revendaient. Entre 5000 et 10.000 faux pass sanitaires ont ainsi été produits.
Le site de l’Ordre national des médecins a aussi été piraté, indique le ministère de l’Intérieur. Plusieurs enquêtes cyber d’envergure sont menées à la suite de ces piratages de comptes de médecins et pharmaciens.
L’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) a répertorié plusieurs modes opératoires : achat de faux certificats de vaccination sur internet ou les réseaux ; usage frauduleux d’un QR code attribué à un tiers ; action d’un professionnel de santé complaisant ou un de ses employés administratifs et enfin proposition de test positif de Covid ce qui permet d’obtenir un passe sanitaire valide pour une durée de 6 mois.
Vendredi, le Premier ministre Jean Castex avait annoncé qu’un projet de loi serait présenté « début janvier » pour transformer le pass sanitaire en pass vaccinal, un test négatif ne suffisant plus pour entrer dans les lieux soumis au pass (restaurants, musées, cinéma, etc.).
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