Les difficultés de recrutement des employeurs « baissent sensiblement » ces derniers mois, sauf dans la construction, constate la Dares qui y voit « une amorce de refroidissement du marché du travail » dans une note publiée lundi.
« Les difficultés de recrutement se replient après un pic atteint à la mi-2022, à l’exception du secteur de la construction », souligne la direction des statistiques du ministère du Travail dans une synthèse sur la situation du marché du travail au deuxième trimestre 2023.
« Dans les branches industrielles, le recul de la proportion d’entreprises déclarant être concernées par des difficultés de recrutement est particulièrement sensible dans la fabrication de matériel de transport (-11 points au deuxième trimestre) et de biens d’équipement (-7 points). Dans les branches de services, l’hébergement-restauration connaît le plus fort relâchement (-15 points) », note-t-elle.
Le taux d’emplois vacants toujours très élevé
Le taux d’emplois vacants (rapport du nombre des emplois vacants à l’ensemble des emplois) recule également (-0,1 point à 2,2%) à un niveau cependant « toujours nettement plus élevé qu’avant la crise sanitaire ».
Ces statistiques peuvent être lues comme « une amorce de refroidissement du marché du travail, même si les entreprises continuent d’évoquer le manque de compétences comme un frein majeur », analyse la Dares. Elle rappelle qu’au deuxième trimestre, l’emploi a continué de progresser mais de 0,1% seulement après +0,4% au premier trimestre. « Pour la première fois depuis la crise sanitaire, l’emploi est moins dynamique que l’activité, qui a rebondi à +0,5% », souligne-t-elle. Le nombre d’embauches en contrat de plus d’un mois continue cependant de progresser et semble être « le reflet d’une accélération de la rotation de la main d’œuvre ».
Par rapport à la fin 2019, les fins de contrat sont plus nombreuses chaque trimestre, avec une croissance portée par l’augmentation des démissions. « Avec 550.000 démissions enregistrées au 1er trimestre 2023, elles sont supérieures de 24% à leur niveau pré-crise », note la Dares.
Cette hausse globale des démissions « est essentiellement portée par le tertiaire marchand, tout particulièrement dans les secteurs du commerce, des services aux entreprises et de l’hébergement-restauration, qui à eux seuls expliquent 56% de la progression du nombre de démissions entre fin 2019 et début 2023 ».
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