Depuis l’arrivée du coronavirus SRAS‑CoV‑2 au Canada, les provinces et le gouvernement fédéral ont déployé une ribambelle de mesures sanitaires afin de contrôler la pandémie déclarée (confinements, masques, distanciation sociale, couvre‑feux, etc.). Le contrôle étatique s’est aussi manifesté par le dénigrement systématique de traitements précoces avec des molécules génériques prouvées sécuritaires et efficaces pour paver la voie à la solution privilégiée par les pharmaceutiques des vaccins géniques dont l’efficacité et l’innocuité sont pour le moins contestables.
Parmi les mesures les plus liberticides mises en place pour nous faire traverser le désert de la pandémie de Covid‑19, l’obligation vaccinale figure en tête de liste. Celle‑ci fut déguisée sous le manteau de différentes obligations vaccinales, dont celles imposées aux employés du gouvernement fédéral et à tous les citoyens canadiens pour les transports publics à l’intérieur comme à l’extérieur du Canada. On serait alors en droit de s’attendre à ce que ces mesures extraordinaires d’ingénierie sociale à grande échelle soient fondées sur de solides évidences scientifiques. À la place, on retrouve le mirage de la vaccination qui, telle une baguette magique, devait conjurer à tout jamais le sort de la pandémie.
Les plus lucides font le constat que cette fameuse baguette magique n’était qu’un leurre. Un objet brillant qu’il fallait acheter à tout prix et à toute vitesse du fait que cette nouvelle technologie révolutionnaire des vaccins géniques serait bien meilleure que l’immunité naturelle qui a conjuré toutes les autres épidémies depuis le début de l’humanité. Vraiment ?
Je suis assez vieux pour me rappeler d’une époque où considérer l’immunité naturelle comme un rempart efficace aux maladies infectieuses n’était pas discrédité comme une théorie du complot. Ceux qui allèguent que la protection conférée par ces vaccins géniques ciblées sur ces protéines spike serait supérieure à l’immunité naturelle contre le virus entier découlant d’une infection avec les variants successifs, dont les Omicrons, doivent encore le prouver.
L’infection naturelle comporte bien sûr certains risques, surtout pour les plus vulnérables, mais la vaccination n’est pas non plus sans risques, surtout en période pandémique. Le bilan des risques individuels associés aux vaccins géniques est suffisamment préoccupant pour que des dizaines de milliers de médecins et scientifiques à travers le monde réclament la suspension de la vaccination générale, et donc, de son obligation déguisée. Ainsi, contrairement à ce qui est affirmé par certains politiciens, le refus de ces injections expérimentales n’est pas dénué de fondements scientifiques et éthiques.
À moins qu’on ne soit médusé par les données disponibles sur le site Our World in Data ou que l’on ne comprenne pas bien ce que les données indiquent, ne semble‑t‑il pas évident qu’on observe une corrélation positive entre le taux de vaccination et les cas d’infection partout dans le monde ? Les pays les plus vaccinés ont des taux d’infection beaucoup plus élevés que les pays les moins vaccinés. C’était supposé être l’inverse !
J’ai précédemment étayé, sources à l’appui, la faiblesse des fondements scientifiques de l’obligation vaccinale et mon analyse a été corroborée par une foule de documents produits par le Canadian Covid Care Alliance, un collectif de scientifiques canadiens qui s’interrogent sur certaines des mesures sanitaires.
Face aux vagues successives des variants, dont notamment le Delta à l’été 2021, ainsi que la suite, qui apparaît sans fin, des différents variants Omicron qui s’est amorcée en novembre dernier, le narratif que les vaccins géniques allaient prévenir l’infection et la transmission de SARS‑CoV‑2 s’est définitivement écroulé. Le dernier rempart de cette thèse est devenu que la vaccination préviendrait les formes plus sévères de la maladie et diminuerait la mortalité. Peut‑être était‑ce vrai pour le variant Delta, du moins temporairement et pour les individus les plus vulnérables, mais cela n’a pas encore avéré pour les Omicrons.
Certains des plus fervents protagonistes de cette campagne de vaccination, dont le Dr Deborah Birx, conseillère à Maison Blanche pour la gestion de la pandémie, reconnaissent maintenant que plusieurs « experts » avaient surestimé les vertus des vaccins géniques pour enrayer la pandémie, avouant qu’ils savaient dès le départ que ces vaccins n’allaient pas significativement empêcher ni l’infection ni la transmission.
Sachant que seules les personnes âgées et souffrant de comorbidités sont véritablement à risque, la prise d’injections expérimentales pour une éventuelle protection individuelle et temporaire est‑elle une justification suffisante pour promouvoir la vaccination généralisée d’une population, dont les risques de maladie sont très variables ? Peut‑on légitimement faire l’impasse de l’évaluation individuelle de la balance bénéfices/risques ?
L’État canadien a promulgué l’obligation vaccinale dans la fonction publique et les transports en estimant avoir des bases scientifiques très solides pour justifier ces mesures liberticides sans précédent dans notre histoire. Le bien‑fondé de ces mandats a été défié dans un procès intenté notamment par l’Honorable Brian Peckford, ancien premier ministre de Terre‑Neuve et du Labrador, avec quelques autres plaignants.
La lecture des affidavits et contre‑interrogatoires du procès révèle une foule de lacunes quant aux études scientifiques citées en plus de sombrer dans des extrapolations, interprétations et spéculations aux fondements scientifiques chancelants. Sans compter l’absence de considérations éthiques. On peut et on doit souligner ces lacunes et espérer qu’elles soient reconnues officiellement.
Mais ce n’est pas évident lorsque les représentants des institutions en place éludent tout débat scientifique. Ce problème a été mis en lumière dans une série d’articles récemment publiés dans Epoch Times sous la plume de Noé Chartier.
Il est navrant de constater le faible calibre scientifique des technocrates et bureaucrates gouvernementaux, qui n’ont pas démontré leurs aptitudes à produire des preuves scientifiques par des recherches rigoureuses de longue haleine. Sans compter leurs lacunes à discerner les failles dans la littérature scientifique en général, et dans le domaine de la santé en particulier. Ce qui les rend très vulnérables à l’idéologie organisationnelle et à la propagande de la grande industrie pharmaceutique. On cherche encore les signes encourageants que, faute de culture scientifique digne de ce nom avec de solides assises en épistémologie, ils auraient au moins développé un bon esprit critique. On cherche mais on ne trouve pas d’indices rassurants. Plusieurs naviguent dans les eaux troubles de l’incompétence en s’échouant de temps à autre sur les récifs de la mauvaise foi.
Le plus grand problème dans ces institutions gouvernementales en mal de réformes, n’est pas le manque de gens compétents, dévoués et bien intentionnés. Je sais qu’il y en a beaucoup pour les avoir fréquentés pendant mes 35 ans de service au Conseil National de Recherche du Canada. Le problème fondamental, comme dans toute organisation à la gouvernance inefficace, c’est le manque d’imputabilité, la présence d’incitatifs pervers à la promotion, la conformité et la loyauté aveugle à ses patrons. Ces défauts sont rarement compatibles avec la rigueur, la probité et l’excellence scientifique.
Ce que les contre‑interrogatoires ne finissent plus de révéler, c’est ce déficit d’imputabilité aux plus hauts échelons ; notamment avec les politiciens, qui s’autorisent à bafouer la Charte des droits et liberté s’ils sentent qu’ils peuvent échapper aux conséquences juridiques, médiatiques ou électorales, voire même en tirer profit. Plusieurs d’entre eux ont perdu le nord de leur compas moral dans le champ magnétique de l’idéologie qui les embrouille depuis très longtemps. Les « experts » de l’appareil gouvernemental ne sont que les idiots utiles dans cette histoire, des victimes collatérales, quoique consentantes, du système.
Il faut continuer à confronter ces dirigeants pour débusquer leur incompétence. Comme on peut le constater dans leurs réponses évasives et leurs faux‑fuyants, ils n’ont pas été promus en démontrant leur capacité à débattre sur le fond des connaissances scientifiques, mais sur leurs habilités à formuler un message qui plaira à leur hiérarchie et qui surtout évitera de les mettre dans l’embarras en exposant leur ignorance. On assiste à une instrumentalisation systématique de « la science » dévoyée en scientisme, comme autrefois le pouvoir en place instrumentalisait la croyance religieuse.
Tant et aussi longtemps qu’on ne mettra pas en place de robustes pare‑feux pour éviter les détournements de « la science » à des fins politiques idéologiques, on restera coincé dans cette dérive de lyssenkisme qui nous mènera tout ou tard à l’effondrement de ces institutions. On ne peut tricher indéfiniment avec les lois de la nature sans en subir les conséquences. Et c’est particulièrement en ces moments de crises qu’on réalise qu’il faut changer les choses et cessez d’ignorer ce que la nature nous enseigne.
L’appareil étatique n’a pas le monopole de la connaissance scientifique et trop souvent, dans la fonction publique, la promotion à des postes décisionnels est davantage basée sur la conformité à une certaine doxa instrumentalisée par les politiciens. Ce n’est pas qu’un problème au niveau provincial ou fédéral, ceci est largement répandu à travers le monde depuis de nombreuses décennies.
À chaque fois que vous entendez dire « les experts disent que… », posez‑vous des questions. Quels experts ? Quelle est leur crédibilité ? Sont‑ils exempts de conflits d’intérêts ? Sont‑ils prêts à débattre loyalement du fondement de leur opinion d’expert ? Et s’ils ne sont pas prêts à débattre, c’est qu’on a affaire à des « experts » aux pieds d’argile, des imposteurs fabriqués par le système technocratique. Nous avons plutôt affaire à des Zelig.
Bernard Massie, Ph.D., a obtenu son diplôme en microbiologie et immunologie de l’Université de Montréal en 1982 et a effectué un stage postdoctoral de trois ans à l’Université McGill en étudiant les virus tumoraux à ADN. Il a travaillé au Conseil national de recherches du Canada (CNRC) de 1985 à 2019 en tant que chercheur en biotechnologie et a occupé différentes fonctions en gestion dont le poste de directeur général par intérim du centre Thérapeutiques en santé humaine de 2016 à 2019. Il a consacré une partie importante de sa carrière au développement de bioprocédés intégrés pour la production industrielle d’anticorps thérapeutiques et de vaccins adénovirus. Il a été également professeur associé au département de microbiologie et d’immunologie de l’Université de Montréal de 1998 à 2019. Il est actuellement consultant indépendant en biotechnologie.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.